L’état général, on le sait, joue un rôle important sur une fonction qui ajoute, pour être parfaite, les exigences de l’intégrité psychique et sensorielle à celles de l’intégrité physique.
La désorientation psychique, la fatigue physique réelles de la ménopause influencent obligatoirement tous les facteurs de la vision, ajoutant leur effet défavorable aux fâcheuses conséquences des désordres hormonaux, vitaminiques, métaboliques et vasculaires auxquels l’œil est, dans tous les milieux qui le composent, particulièrement sensible.
La vision liée à la ménopause
La vision est donc concernée à la ménopause des femmes, directement vulnérable et directement agressée, sur des plans fort divers, d’importance inégale, mais dont les influences respectives, les intrications et interdépendances accusent encore la relation exceptionnellement étroite entre la détérioration de cette fonction sensorielle et les désordres provoqués par la privation hormonale.
L’effet thérapeutique est d’ailleurs significatif de cette relation, et des caractères qui lui sont propres.
En prévention
En prévention et dans des conditions normales, la baisse sensorielle ne se produit pas, ou est insignifiante :
- à condition que la prévention hormonale ait été suffisamment précoce
- que l’entretien fonctionnel ait été constant (exercices, en général, et compensations particulières lorsque les conditions d’activité principale sont défavorables)
- que les fonctions intellectuelles soient utilisées et leur qualité entretenue
En thérapeutique
En thérapeutique, le problème est beaucoup plus difficile et nécessite la mise en œuvre de grands moyens
- l’hormonothérapie, bien sûr, avant toute autre chose pour stopper les dégradations, calmer les troubles et empêcher la constitution de pathologies à complications oculaires
- la revigoration vitaminique générale intense, adjuvant indispensable à l’hormonothérapie substitutive nécessaire ; indispensable… mais ici presque toujours insuffisante
- le traitement des troubles psychologiques n’est pas négligeable, parfois indispensable
Mais cette thérapeutique s’assortit d’une exigence particulière
Dans toute altération musculaire (pubertaire, post-partum, post-opératoire, hémiplégique, ou caractéristique de certaines affections particulièrement atrophiantes au point de vue musculaire, comme l’hépatite virale, par exemple), lorsque la cause d’affaiblissement est supprimée, le capital musculaire doit être reconstitué.
Il ne le fait jamais spontanément à l’âge adulte.
La baisse visuelle climatérique n’échappe pas à cette règle. Le traitement, seul, est toujours insuffisant et exige d’être assorti d’une rééducation rigoureuse des muscles dont le fonctionnement s’est altéré.
Comme toutes les rééducations de tonus musculaire, celle-ci rétablit une contraction ferme, précise et continue avec une amélioration vasculaire et trophique non négligeable, favorise le maximum de récupération d’accomodation et de convergence et assure leur conversation.
La contraction sourciliaire et palpébrale qui pallie instinctivement, mais sans succès, à la réduction de la capacité d’accomodation et de balayage panoramique, se relâche et l’œil détenu s’ouvre plus largement.
Terne, gris ou jaunâtre, le blanc de l’œil redevient clair et brillant, et l’examen du fond d’œil révèle en effet une vascularisation meilleure.
L’ouverture, l’éclat, la beauté oubliée, mais surtout la vivacité, la précision du regard, plus importants que la beauté dans le rapport humain, réapparaissent, qui ne peuvent exister qu’avec des yeux bien ouverts, brillants, actifs au regard net et précis.
Les gens qui regardent beaucoup, attentivement et intensément un beau regard et de beaux yeux… et les rides de rire ou de soleil, les cernes de fatigue n’ont rien à y voir et ne l’empêchent pas.
Les résultats sont rapides, dans les délais classiques de la récupération musculaire, et durables, à condition, comme tout entretien musculaire, d’être régulièrement poursuivis.