Il faut donc que la recherche de tension artérielle fasse partie des examens systématiques rigoureux de la pré et la post-ménopause, au même titre, dans la liste impérative des bilans annuels et même bisannuels, que la frottis vaginal.
Examens systématiques rigoureux
Elle doit être d’autant plus rigoureusement recherchée qu’il existe des antécédents :
- héréditaires (attaques, paralysies, œdèmes aigus du poumon, hypertension reconnue)
- personnels : hypotension — accident gravidique (type éclampsie ou même hypertension légère de grossesse, néphrite, etc.) qui signalent une tendance hypertensive éventuelle
Il ne faut jamais se servir de la notion de ménopause comme excuse à la passivité et l’indifférence. Toute tension dépassent 16 de maxima et 9 1/2 de minima exige :
- une recherche immédiate et rigoureuse de l’origine, même s’il est rare qu’une hypertension essentielle ne se soit pas manifestée plus tôt. Une hypertension physiologique. La ménopause peut créer une hypertension physiologique mais aussi décompenser une cause organique latente jusque-là bien tolérée, et qui ne peut, sans risques graves, être négligée
- un traitement, parce que, au début simplement fonctionnelle, elle crée rapidement des dégâts organiques et évolue spontanément vers la chronicité.
A partir du moment où par ses effets elle encourt les mêmes responsabilités qu’une tension organique, elle obéit aussi aux mêmes exigences : une hypertension traitée cause un nombre statistiquement beaucoup moins élevée de complications et d’accidents.
Enfin parce que son traitement, surtout s’il est précoce, est aisé, efficace, sans effet secondaire, et les choses rentrent rapidement dans la norme.
Hormonothérapie substitutive
La mise en place d’une hormonothérapie substitutive en rétablissant et en maintenant le calme hypothalamique et hypophysaire empêche alors dans la plupart des cas toute récidive.
Trouble neuro-humoral beaucoup plus fréquent qu’on n’imagine, considéré à tort sans importance, l’hypertension de ménopause s’engage, dans un temps plus ou moins court (suivant la sensibilité congénitale ou acquise et la fragilité des différents organes du sujet), dans la grande pathologie.
Il est profondément regrettable que l’ignorance du facteur ménopausique fasse accepter comme fatalité inévitable l’énorme fréquence des hypertensions féminines dans la vieillesse, dont la plupart auraient pu être évitées.
Est-il besoin d’ajouter que dans les hormonothérapies substitutives précoces systématiques, l’hypertension est très rare.
Seules quelques bouffées légères, isolées, aisément jugulées révèlent pendant quelques années la nervosité hypothalamique contrôle.