Après l’essentiel sur le prolapsus, l’ostéoporose entre en scène. La physiologie ovarienne donne une certaine idée des systèmes compliqués qui assurent le bon fonctionnement et l’équilibre de l’organisme.
Il en existe des certaines et leur complexité, leur personnalité ne le cèdent en rien à ceux qui régissent les fonctions sexuelles.
Ils sont reliés entre eux par des mécanismes délicats et compliqués qui leur permettant des interactions d’équilibre, de freination, d’excitation, d’adaptation ou de compensation.
Tout se passe comme si l’organisme était composé d’un extraordinaire système de régulateurs (neurostats, barostats, thermostats, hormonostats, protidostats, calciostats, etc.) tous chargés grâce à de multiples mécanismes, parfois inimaginablement complexes, d’assurer une fonction tout en l’accordant aux autres, et aux variations des conditions ambiantes.
Réservoir chimique minéral
Parmi eux, le système osseux n’est pas un des moindres. En effet, le squelette n’est pas une sorte de mannequin inerte, destiné seulement à soutenir et fixer l’incroyable assemblage de muscles et d’oranges qui composent un corps.
Il a une autre fonction encore plus importante : celle de réservoir chimique minéral.
Le squelette en effet n’est pas le seul consommateur de minéraux dans l’organisme. Le phosphore et surtout le calcium ont un rôle essentiel à jouer dans l’équilibre du milieu intérieur.
Or, il est évident qu’aucune forme d’alimentation, ni l’utilisation, éminemment variable, qu’en fait le tube digestif ne peuvent garantir cette stabilité.
Il faut donc un réservoir, capable de céder le calcium dès qu’il est nécessaire à l’équilibre sanguin, et d’en reconstituer aussitôt très rapidement la réserve.
Ce rôle est dévolu à la substance osseuse.
L’ostéogénèse et L’ostéolyse
L’os est constitué de travée de tissu protéique : l’astéroïde. Cette trame est très riche en cellules spécialisées : les ostéoblastes, capables de capter, de cristalliser et de fixer le calcium et le phosphore.
Mais malgré son apparence l’os n’est pas une matière dure, constituée une fois pour toutes, immobile et inerte.
Il est le siège de remaniements constants, d’un renouvellement perpétuel, dans un équilibre sans cesse remis en cause. Car à chaque minute :
- il s’en forme un peu : c’est l’ostéogénèse qui échafaude la réserve minérale et assure son intégrité
- il s’en détruit un peu : c’est l’ostéolyse, destruction physiologique qui fournit à chaque instant au sang les quantités nécessaires à son équilibre
Certaines hormones jouent un rôle essentiel sue la constitution et l’équilibration minérale du tissu osseux : les unes stimulent la construction , ce sont les hormones sexuelles, les autres, antagonistes, activent la destruction.
Il est facile d’imaginer les différents troubles qui menacent chaque étape du mécanisme, réalisant à chaque fois une maladie différente, par excès ou appauvrissement de la minéralisation, et le dangereux déséquilibre causé à la ménopause chez les femmes par la disparition d’un seul adversaire.
L’ostéoporose
L’appauvrissement minéral peut avoir deux causes opposées : un excès de destruction ou une insuffisance de construction. A son tour, l’insuffisance de construction relève de deux mécanismes distincts :
- la minéralisation se fait mal, bien que la trame protéique soit normale : c’est le cas de la plupart des décalcification séniles
- la minéralisation est normale, mais ne trouve plus un support suffisant, car les travées protéiques de l’ostéoïde et les ostéoblastes chargées de la fixation minérale ont beaucoup diminué. Ce n’est pas une décalcification mais une raréfaction osseuse : l’ostéoporose ou dégradation du système osseux féminin.