Le prurit vulvaire, affection gynécologique fréquente, prend à la ménopause une signification particulière.
Il est souvent associé à toutes sortes de petites démangeaisons corporelles : sensations de tiraillements, démangeaisons irrésistibles et inhabituelles, particulièrement dans les zones (jambes, bras, cou) qui souffrent les premières d’assèchement cutané.
Une apparition précoce, brutale peut être considérée comme la première manifestation d’une brusque extinction ovarienne.
Sommaire
Modifications trophiques et circulatoires
Après bouleversements profonds, c’est le signe de profondes modifications trophiques et circulatoires encore indécelables. Plus tard, le prurit accompagne plutôt les états d’atrophie avancée, lorsque la muqueuse terriblement asséchée et cartonnées se comporte comme une gangue irritable.
Il est alors capable d’intensité intolérable, cause de grattages féroces qui provoquent facilement des lésions lichénifiées. Cette lichénification (sans danger sur la peau) favorise au niveau des muqueuses la formation de lésions précancéreuses.
Mais l’appauvrissement hormonal n’est pas la seule cause d’un prurit vulvaire. Il peut y avoir toutes sortes d’origines :
- allergiques
- microbiennes
- mycosiques
- pathologique (comme dans le diabète et certaines anémies)
Frustrations sexuelles
Enfin, dans certains cas, il peut matérialiser une fixation physique, la nomatisation de frustrations sexuelles.
Donc un diagnostic précis et technique, local et général, doit être fait, qui demande une grande compétence.
Car sous une apparence simple et familière, c’est un signe dont un profane ne peut ni évaluer l’importance et les conséquences, ni déterminer l’origine, légère, ou grave, ni surtout décider du traitement. Il faut :
- dépister toutes les causes éventuelles
- bénignes et faciles à traiter
- malignes, beaucoup plus rares, mais capables d’évoluer longtemps sous l’aspect de dermatose inoffensive pour un œil non averti
- rechercher une involution hormonale violente, qui dans le même temps causent des troubles plus graves, oculaires, osseux…
Le prurit vaginal répond spectaculairement à la thérapeutique appropriée et surtout, si le diagnostic de privation hormonale est bien posé, à la thérapeutique substitutive.
Pertes à la ménopause
Les pertes à la ménopause sont souvent bien insuffisantes. Cela semble un grief paradoxal ?
C’est que, signes fidèles, évidents, de la moindre irritation vaginale de jeunesse, elles sont considérablement réduites plus tard par atrophie de la couche sécrétoire de la muqueuse génitale. Même en présence de très fortes infections.
Elles doivent donc alerter systématiquement et rapidement, car étant donné l’assèchement de la muqueuse, elles ne peuvent être que pathologiques, signe d’infection ou d’irritation qui est une conséquences des autres troubles de la ménopause.
Brûlures vaginales
Elles tachent le ligne, s’accompagnent de prurits vulvaires, de sensations de brûlures vaginales, et du fait de l’amincissement de la paroi qui sépare le système urinaire du vagin, sont très souvent accompagnées de cystites qui, plus désagréables, les révèlent ou parfois les dissimulent.
Les causes en sont très diverses.