Possibilité des risques digestifs au tout début du traitement

Ils sont possibles mais rares, légers, et presque toujours limités au tout début du traitement.

La réaction peut être purement gastrique

Les œstrogènes, particulièrement sous certaines formes, sont parfois responsables de brûlures gastriques et œsophagiennes d’inappétence, de nausées.

Nausée

Nausée

Les progestatifs provoquent plutôt une légère réaction spasmodique de l’estomac, qui, par mobilisation du contenu gastrique ou, à jeun, du liquide de stase provoque un réflexe nauséeux ou aérophagique.

Cet effet très caractéristique, assez méconnu est souvent à lui seul responsable de certaines nausées de grossesse où la spasmodicité gastrique est nettement perceptible à la palpation, ou d’une augmentation de poids par réflexe alimentaire, cette sensation étant nettement calmée par l’injection de nourriture et la réplétion.

La réaction peut être hépatique

Il y a un lien incontestable entre fonction hépatique et métabolique hormonal ovarien. En effet, œstrogènes et progestérones sont métabolisées par le foie. Des incidences sont donc plausibles.

On a pu constater que les œstrogènes ont le pouvoir de ralentir l’élimination, par la bile, de certains produits de fabrication hépatique.

Or, comme dans le même temps, l’activité du foie ne se relâche pas, il se produit une véritable stase hépatique.

Mais elle est très variable : il semble qu’une dose d’œstrogènes, insignifiante pour des sujets normaux, suffise à perturber ceux dont la capacité d’excrétion hépatique est déjà faible.

Il est intéressant de noter une relation fréquente entre les troubles digestifs du début de la puberté, les vomissements prémenstruels avec maux de tête, les grandes nausées, les prurits, certaines jaunisses de grossesse, et une intolérance digestive aux thérapeutiques hormonales.

Mais les manifestations d’intolérance thérapeutique sont rares, restent presque toujours extrêmement discrètes, et même latentes.

Elles semblent proportionnées aux doses utilisées, obéissent assez bien aux cholagogues légers en début de traitement, tendent à s’atténuer peu à peu spontanément, et, de toute façon, disparaissent d’elles-mêmes à son arrêt.

Dans les très rares manifestations un peu plus sévères, on découvre presque toujours une prédisposition particulière :

  • hépatique
  • toxique

Les causes de cette rétention hépatique ne sont pas claire.

Les perturbations hépatiques

Hépatique

Hépatique

Il semble toutefois qu’une administration de type contraceptif avec association œstro-progestative comparable à la grossesse, à doses plus faibles mais tout au long du cycle, aient un effet plus marqué que les traitements séquentiels de ménopause, qui ne sont presque jamais en cause.

En effet, même au cours des bilans systématiques de ménopause chez les femmes (plus élargis et plus fréquents que ceux pratiques pour la contraception), les véritables perturbations hépatiques sont très rares.

Mais il est intéressant de noter qu’elles sont alors souvent accompagnées d’autres perturbations de la régulation des sucres, des graisses, des facteurs de coagulation et même de la tension artérielle. Or, tous dépendent en partie de l’activité hépatique.

Dans la plupart des cas, ces perturbations tendent à s’atténuer spontanément en cours de traitement, et cèdent très rapidement à l’apport d’un cholagogue léger.

Dans les cas de réactions franches, l’accoutumance à la progestérone et aux œstrogènes est une chose qui se crée. La plupart intolérances digestives cèdent :

  • à l’accoutumance
  • à la prise au milieu des repos
  • au changement de produit
  • ou encore à des doses très faiblement progressives accompagnées de cholagogue pendant les deux ou trois premiers mois.

Cette attitude est presque toujours tout à fait efficace.

Enfin, dans le cas irréductibles, il ne faut pas oublier que des percutacrines permettent de tourner la difficulté au début, et peuvent, en cas de nécessité, assumer entièrement le traitement jusqu’à la fin.

Ajouter un commentaire