Les ongles à la ménopause sont atteints d’une façon assez curieuse et qui n’appartient qu’à eux.
Les ongles
Les ongles sont aussi touchés par des modifications physiques causées par la ménopause. Ils se rayent, se fissurent dans les sens de la longueur, cassent au moindre heurt.
Après quelques alternances d’amélioration et de rechute, ils ne parviennent plus à dépasser l’appui charnu de l’extrémité du doigt sans se briser.
Rayés, fendus, aussi irréguliers et ébréchés que s’ils avaient été rongés, ils présentent un aspect friable, délité sur plusieurs épaisseurs, tout à fait caractéristique.
Cette altération persiste en dépit de tous traitements pendant plusieurs années, 3 ou 4 ans minimum, puis disparaît de façon inexplicable, comme elle était venue.
Désagréable sur le moment, sans gravité et sans conséquences ultérieures, cette perturbation pourrait être négligée.
Mais son apparition préférentielle entre 50-56 ans, sa durée prolongée, sa disparition spontanée, toutes choses inexpliquées, semblent révéler un trouble métabolique profond et passager. Ce détail sans grande importance apparente méritent peut-être d’être mieux étudié.
Les cheveux
Tout au long de la vie, les cheveux et le système pileux dépendent de facteurs multiples qui sont tous concernés par les troubles de ménopause.
L’action des hormones est incontestables et déjà complexe. Mais il y a d’autres systèmes tout aussi complexes. Dans un follicule pileux, il y a un bulbe germinatif et une grande sébacée.
L’un et l’autre sont sous la dépendance de systèmes neuro-végétatifs antagonistes. Ce qui fait grossir le poil réduit la sécrétion sébacée. Ce qui active la glande atrophie à l’inverse le poil.
Dépendant à la fois des hormones, des phénomènes neuro-végétatifs et des sécrétions sébacées, le système pileux tout entier peut souffrir gravement des multiples désordres de ces différents systèmes à la ménopause.
Les perturbations cutanées, celles du cuir chevelu privent la chevelure des sécrétions qui lui sont nécessaires et la soumettent à de multiples agressions et variations chimiques défavorables.
Enfin, l’atrophie tégumentaire généralisée joue la façon directe sur le nombre, la qualité, la capacité proliférative des bulbes germinatifs, mais aussi de façon indirecte sur la qualité et la richesse des tissus environnants.
Pour ces multiples facteurs, après avoir subi des altérations externes qui la rendent terne et sans tenue, la chevelure petit à petit sa raréfie car les cheveux qui tombent plus facilement, repoussent de plus en plus lentement et bien moins durs qu’auparavant.
Plus fins, plus mous et plus fragiles, ayant perdu la qualité ancienne de leur texture, et une bonne part de leur elasticité, ils tiennent moins et s’usent ou cassent beaucoup plus facilement. La chevelure est donc altérée dans son épaisseur, sa longueur, son aspect, et sa consistance.
Les poils sexuels
Les poils sexuels subissent une involution parallèle. Au niveau du pubis, l’atrophie du Mont de Vénus et des grandes lèvres s’accompagne d’une atrophie des bulbes pileux. Le bouclage moins serré se détend, les poils mincissent et s’atrophient.
La tendance au blanchiment est sujette à d’extraordinaires variations. Malgré la fréquence d’apparition à cette époque, elle peut être infiniment plus précoce, ou beaucoup plus tardive, que la ménopause chez les femmes.
Il arrive que, pour une même femme, elle soit chronologiquement indépendant d’une région à l’autre. On rencontre à l’examen des femmes aux cheveux gris ou presque blancs et dont la toison pubienne est restée totalement colorée.
Chez d’autres, des touffes de poils blancs apparaissent au pubis, aux aisselles, alors que la chevelure est encore indemne.
Certaines femmes tombent dans la phase de post-ménopause. Dans ce cas, la persistance d’hormones mâles isolées, ou la sécrétion d’œstrogènes ou d’androgènes de remplacement, font parfois apparaître une sorte d’alopécie séborrhéique ou un léger développement pileux de type masculin.