L’origine des bouffées de chaleur n’est pas encore tout à fait éclaircie.
Comme tous les phénomène neuro-végétatifs, elles sont accusées par tous les facteurs ou vasculaires :
- nervosité
- trac
- repas
- endroits chauffés
- sommeil
- efforts
Elles sont souvent associées à des phénomènes de même ordre : tachycardies, extrasystoles ou maux de tête. Le malaise peut alors être proche de la sensation d’évanouissement.
Signes des bouffées de chaleur
Pourtant les bouffées de chaleur donnent rarement des signes pathologiques. L’électro-cardiogramme est, au pire, légèrement accéléré. Il y a jamais d’élévation correspondante de la tension artérielle.
Mais, en dehors du malaise pur, dont les femmes admettent assez bien, tout en le tolérant mal, qu’il n’ait pas de signification pathologique, quatre caractères rendent les bouffées de chaleur particulièrement déplaisantes et intolérables.
- l’humiliation de ne pouvoir les contrôler ou les dissimuler, et de se faire remarquer. Or comme dans toutes les congestions, sueurs et gonflements, la sensation intérieure, ressentie, est supérieure à la manifestation extérieure, réelle
Ce phénomène, maintes fois constaté est à l’origine d’une gêne disproportionnée, lorsqu’il se produit en public, car la victime le ressent beaucoup plus important et évident, que ne le voit son entourage.
Il arrive ainsi qu’au cours d’un dîner l’attention d’un médecin soit éveillé par les manifestations de gêne d’une voisine plutôt que par des signes précis, et c’est l’addition de cette gêne et de la notion d’âge, beaucoup plus que ce qu’il voit, qui l’amène au diagnostic
- le fait que la moindre cause d’excitation neuro-végétative, nervosité, rire, conversation animée, chaleur, repas, alcool, épices, aliments chauds, soit un élément provocateur irrésistible, fait des réunions, spectacles, dîners, transports, etc
Le moment fâcheusement privilégié des crises les plus spectaculaires.
Il est vraisemblable que ces phénomènes passent beaucoup plus inaperçus et soient ressentis moins fortement par des femmes primitives, peu vêtus, où chez qui les manifestations physiologiques, sueurs, odeurs ou brillance sont considérées comme normales et indifférentes, comme en public, ces conséquences :
- congestion
- ruissellement
- cheveux mouillés qui s’aplatissent et se collent
- maquillage qui tourne, ne passent pas inaperçues et ne sont guère appréciées, comme ne l’est pas le fait de s’éponger continuellement la fatigue, et le cou, ou de quitter son siège à plusieurs reprises pour aller prendre l’air, pendant un spectacle, un dîner, ou une réunion d’affaires
Perturbation morale
La société n’a d’indulgence que pour un sentiment de gêne aigu. Et c’est très important, cette espèce de perturbation morale qui atteint les gens, quels qu’ils soient, à qui il arrive sans cesse des choses injustement pénibles ou gênantes
- un autre moment tristement privilégié et plus exaspérant encore est le sommeil nocturne. Les bouffées de chaleur peuvent réveiller de 10 à 10 fois par nuit
Ce qui prouve bien l’objectivité de leur existence, mais provoque des insomnies prolongées et répétées, dont le rôle sur l’asthénie ou la nervosité n’est pas mince.
En réveillant le conjoint, en rendant parfois le lit intenable, en posant des problèmes de couverture ou de fenêtre ouverte, elles peuvent devenir la source de véritables conflits conjugaux
- enfin, brûler irrémédiablement ses meilleurs vêtements, devoir se changer plusieurs fois par jours… et par nuit ! être irréparablement décoiffée en deux secondes, et incoiffables des mois durant, ce sont là des détails pratiques, qui rendent la vie exaspérante et parfois insupportable, à un âge où la femme se sent particulièrement vulnérable sur le plan esthétique
L’origine des bouffées de chaleur
L’origine des bouffées de chaleur n’est pas encore entièrement éclaircie.
On a cru longtemps qu’elles étaient la manifestation directe de l’excès dans le sang des hormones gonadotrophiques sécrétées pas l’hypophyse pour tenter de forcer l’inertie ou l’atrophie d’un ovaire qui n’assure plus la sécrétion œstroprogestative normale.
Mais dans les traitements modernes de la stérilité, on injecte des gonadotrophines hypophysaires pour essayer de provoquer l’ovulation.
Et même à très fortes doses on ne provoque jamais de bouffées de chaleur. Tous les freinateurs hypophysaires qu’on a tenté d’utiliser ont eu des résultats médiocres, même à longue échéance.
Par contre, les œstrogènes les suppriment immédiatement, et de façon d’autant plus radicale qu’ils sont associés à des progestatifs.
Lorsque le taux circulent des œstrogènes diminue brutalement dans le sang, des bouffées de chaleur apparaissent et ceci aussi vrai dans le jours qui suivent la castration d’une femme jeune, qu’aussitôt après l’interruption d’une thérapeutique hormonale chez une femme âgée ménopausée depuis longtemps.
Mais elles diminuent au fils des ans, alors que la carence s’accentue et devient à peu près totale, et que les taux de gonadotrophines sont encore très élevés.
Les bouffées de chaleur semblent donc caractérisées par une chute ou une disparition brutale du taux d’œstrogènes circulants.
En tout cas, bien qu’on en ignore encore le mécanisme, on peut les prévenir, et on peut les traiter : elles cèdent totalement, en un mois, à l’hormonothérapie ; si bine que la nouvelle complètement à 65 ans ce que cela pouvait bien être.