Malheureusement de multiples peurs limitent terriblement toutes possibilités d’action auprès des femmes. Toutefois, elles ne savent pas la signification de la ménopause.
La peur d’être rabrouée
La peur d’être rabrouée est très grande. Presque toutes, dans leur tentative d’obtenir un traitement, surtout un traitement préventif, ont été, une fois ou l’autre, ironiquement renvoyées, sévèrement admonestées, parfois grossièrement traitées.
Les médecins femmes ont une grande habitude de patientes dont la première phrase est : on ne peut pas parler de cela à un homme, il m’enverrait promener, ou : on est fatigué d’être renvoyé par les médecins qui ne me prennent pas au sérieux.
Il est regrettable que, soit par conviction ancienne, soit par désir d’identification à leur confrère mâle, beaucoup de femmes gynécologues aient également joué ce rôle, dans un passé encore récent.
Mais les vrais spécialistes hommes ou femmes existent, ils ont toujours existé, il suffit de chercher un peu… et que les femmes soient exigeantes.
La peur d’un diagnostic
La peur d’un diagnostic est un motifs fréquent d’abstention. Beaucoup évitent gynécologues, endocrinologues, gérontologues, tous ceux qui peuvent les conduire à un examen susceptible de matérialiser une angoisse insoutenable.
Ainsi les campagnes anti-cancéreuses, par leur tendance dramatisante, à l’excès, ont souvent crée un effet bien involontaire, de peur panique du dépistage et du diagnostic, sans réussir à généraliser la conviction de son extrême nécessité et de ses effets positifs.
S’il faut arriver à supprimer la peur des conséquences diagnostiques de l’examen, il est évident que la peur de l’examen lui-même est un élément presque aussi important, particulièrement pour les personnes âgées, pour qui il est souvent psychologiquement et physiquement insupportable.
La désinvolture de bien des médecins, de certains laboratoires, hospitaliers ou libres, vis-à-vis de l’examen gynécologique est extrêmement regrettable.
La plupart continuent de ne tenir aucun compte du désagrément éventuel de tels examens, et il est extraordinaire qu’aucune tentative ne soit faite avec les moyens modernes pour les rendre plus faciles et moins déplaisants aux femmes.
Peur d’un examen
Tables et positions gynécologiques, forme et constitution du spéculum, maladresse du manipulateur, tout prête à critiques, et pourrait être amélioré. Les femmes détestent ce genre d’examen mêmes si elles ressentent déjà des modification physiques.
Les médecins ont beau dire que c’est faire beaucoup d’embarras pour peu de choses, la réticence existe, et elle est considérable.
On n’en mesure pas assez les conséquences sur le peu de dispositions des femmes aux investigations et la limitation consécutive considérable de dépistage si nécessaires.
Avec la diminution de la vie sexuelle et des hormones œstrogéniques, la pénétration et la dilatation vaginale deviennent de plus en plus pénibles et franchement douloureuses.
Il est toujours très difficile d’arriver à convaincre des femmes déjà âgées de faire ces examens, et , les ayant fait, de les refaire.
Vaincre à l’arraché les réticences d’une femme pour parvenir à le pratiquer n’est qu’une piètre victoire, si elle doit, comme c’est souvent le cas, lui faire éviter par la suite tout simplement toute occasion d’avoir à le répéter.
Ceci est très fréquent. C’est le cas d’un très grand nombre de femmes, et quelle que soit la validité de leurs raisons, l’efficacité veut dire que l’on rende un examen aussi indispensable toujours acceptable. Quand aux femmes, là encore il suffit qu’elles soient exigeantes.
Il vaut mieux renoncer à un milieu habituel ou un laboratoire connu, qu’à un examen essentiel.