On voudrait considérer la ménopause comme un phénomène physiologique : l’interruption d’une fonction provisoire, constituée à la puberté dans un but unique : la procréation, et qui cesse lorsque cette fonction est raisonnablement remplie.
Et de fait, la fonction ovarienne est une fonction transitoire.
Elle est indispensable à l’espèce.
Elle n’est pas indispensable à la vie de l’individu mais lui est seulement surajoutée.
Les ennuques vivent aussi longtemps que les hommes virils.
Les femmes dont la fonction ovarienne a été interrompue précocement par une intervention chirurgicale, ou celles qu’une malfaçon prive d’un développement ou d’un fonctionnement ovarien adulte, ne présentent pas de modifications particulières de la longévité.
On pourrait donc concevoir un équilibre féminin avec installation — sans problèmes — à la puberté de la fertilité, puis disparition — toujours sans problèmes — de cette fonction à l’âge où la maternité n’est plus souhaitable, ni pour la mère, ni pour l’enfant.
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La réalité
Or, dans la réalité, les choses ne se passent pas si simplement, ni à la puberté, ni à l’âge adulte et en cours de grossesse, ni surtout à la ménopause.
Il est vrai que dans certains vas, il existe des ménopauses sans troubles apparents. On a voulu les qualifier de normales, mais il semble que le terme de bien tolérées soit plus que suffisant.
En effet, elles sont extraordinairement rares, et il semble que la règle soit plutôt un certain ensemble de troubles classiques, présents à toutes les époques, et dans toutes les populations, beaucoup plus que l’absence de troubles.
Tous les travaux concordent à l’heure actuelle pour confirmer qu’il existe environ que 15 à 25 % au maximum de ménopauses dites sans troubles.
Dans tous les autres cas, les bouffées de chaleur, sueurs, maux de tête, malaises variés, fourmillements, douleurs articulaires et musculaires, troubles psychologiques, irritabilité, dépression, modifications physiologiques, embopoints, hémorragies, etc. , sont présents à des fréquences et des degrés d’intensité divers.
Et ceci ne représente que les troubles subjectifs, immédiats.
Pourtant, à les écouter, on pourrait croire que les femmes ayant en des ménopauses sans trop d’histoires sont plus nombreuses que ne le prouvent les statistiques.
Ce n’est pas vrai, bien sûr, mais cet optimisme rétrospectif tient à plusieurs phénomènes.
La ménopause normale
On dit q’une ménopause est normale lorsqu’il y a peu de troubles neuro-végétatifs. Or les troubles neuro-végétatifs ne sont que des symptômes de variations hormonales ou neuro-hormonales.
Ils sont plus spectaculaires ou gênants que vraiment pathologiques et leur absence n’exclut pas ces syndromes d’atrophie dégénérative longtemps silencieux, qui ne ses révéleront que bien après, lorsqu’il est trop tard pour agir, souvent même sans que le sujet ait conscience d’une relation avec l’appauvrissement hormonal.