Des ménopauses tardives et même très tardives existent. Elles ont été signalées de tout temps. Bien que relativement rares, au delà de 55 ans, elles peuvent dépasser 58 ans à 60 ans.
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Des règles inhabituelles
Mais il faut savoir que des règles inhabituellement prolongées au delà de 52-54 ans, dans les trois quarts des cas, sont pathologiques. Ce ne sont pas des règles, il s’agit tout bonnement de quelque chose qui toujours un sérieux problème de diagnostic.
Or, les femmes dont les règles se prolongent très tardivement en sont généralement fières, profondément persuadées d’une conservation, d’une jeunesse exceptionnelle. Il ne faut pas s’en tenir à une satisfaction dérisoire et trompeuse.
Cette prolongation, comme toutes les formes d’hémorragies, exige un contrôle médical sérieux.
Diagnostic précis et traitement adéquat
Il n’y a qu’une chance sur cent qu’elle soit naturelle, témoin d’une fonction ovarienne inaltérée. Relativement peu de chances qu’il s’agisse d’une tumeur cancéreuse, qui donne plutôt des pertes répétées, irrégulières.
Dans la plupart des cas, la cause est bénigne, organique ou fonctionnelle. Mais il faut bien comprendre bénigne dans le sens médical du terme, c’est-à-dire non cancéreuse. Cela ne veut pas dire sans importance.
Toutes demandent en diagnostic précis et un traitement adéquat, sous peines de risquer des complications sérieuses.
Il faut consulter un médecin et se prêter aux examens indispensables qu’il demande. Pour mériter son titre, une ménopause tardive demande un bilan sévère.
Avouons cependant qu’il en existe quelques-unes, incontestables… et rarissimes.
Certaines femmes ont, après 50 ans, des taux d’hormones ovariennes et des frottis vaginaux absolument semblables en tous points à ceux de jeunes femmes.
Dans certains cas, nous avons même constaté un plateau thermique net et régulier, signe de corps jaune, donc d’ovulation.
Il est caractéristique que cela s’accompagne toujours d’une conservation notable de la floridité tissulaire et de l’équilibre en général.
L’hormonothérapie substitutive
Alors l’hormonothérapie substitutive doit être souvent remplacée par une thérapeutique contraceptive, car même s’il ne croit guère à sa probabilité, quel médecin peut garantir à ce femmes l’impossibilité absolue de grossesse ?
La recherche statistique de l’âge de la ménopause accentue au lieu de l’éclairer le mystère de son origine.
Sa précision chronologique, l’étroite limite de temps où elle se produit, la généralisation absolue de ce phénomène, puisque seules des anomalies la retardent ou la précipitent, tout cela la différencie franchement des phénomènes de vieillissement, infiniment plus variables dans le temps, les uns par rapport aux autres et surtout d’une personne à l’autre.
Par son côté inexorable, relativement peu variable, elle semble se rattacher, comme la longévité absolue, à un programme génétique préétabli et que nous pouvons seulement rêver de modifier un jour, plutôt qu’à des variations trophiques plus accessibles à nos moyens actuels.
D’ailleurs, l’efficacité, l’aisance même de la thérapeutique sur la partie trophique de la carence ovarienne, son impuissance sur la fonction elle-même, soulignent encore la différence entre ces deux notions.
Peut-être faudrait-il rechercher comme pour la puberté un mécanisme particulier, programmé ou conditionné, pour deux actions contraires : l’éveil et l’extinction de la fonction ovarienne ou pour une seule action à programme limité avec cessation spontanée.
Mais quel mécanisme et à quel niveau ?