La différenciation sexuelle, le terme frappe l’attention au point de stupéfier tout.
Sommaire
Génétique
Chez l’embryon, le sexe est déterminé au moment même de la rencontre des deux cellules fécondatrices : l’ovule de la femelle et le spermatozoïde du mâle.
Les chromosomes déterminent :
- s’ils sont semblables, XX : sexe génétique féminin
- s’ils sont dissemblables, XY : un sexe génétique masculin
Cette marque sexuelle génétique se retrouvera dans chaque cellule de l’organisme où elle détermine la présence de moléculescibles spécialisées dès le départ pour capter et métaboliser préférentiellement les hormones dans le premier cas, mâles dans le second.
Glandulaire
Identique au début, les gonades, glandes sexuelles : masculines ou féminines se forment à partir des mêmes tissus embryonnaires et sont déjà bien reconnaissables chez un fœtus de 2 mois.
Le sexe glandulaire est donc réalisé.
A peine formées, les glandes sexuelles commencent à sécréter leurs hormones spécifiques :
- les testicules : des androgènes
- les ovaires : des œstrogènes
Leur rôle est immédiatement essentiel.
Supérieure
Pour le comprendre, il faut ouvrir ici une parenthèse sur un sujet qui concernera directement la ménopause.
Tout au long de la vie, les sécrétions hormonales sont dirigées par un véritable ordinateur de régulation supérieure : l’hypothalamus, situé stratégiquement au centre du cerveau.
Au moyen de messagers chimiques neuro-transmetteurs : les neuro-hormones ; l’hypothalamus dirige l’hypophyse, minuscule glande centrale, qui commande toutes les autres et siège juste au-dessus de lui, à la base du cerveau.
Suivant les ordres des neuro-transmetteurs hypothalamiques, l’hypophyse fabrique différentes stimulines qui règlent à leur tour la sécrétion des glandes endocrines.
Ces stimules sont spécialisées chacune pour une glande données. Celles qui sont consacrées à la régulation des glandes sexuelles sont appelées gonadotrophines.
Il y en a deux :
- la gonadotrophine sérique ou FSH
- la gonadotrophine chorionique ou LH
qui toutes deux agissent sur l’un et l’autre sexe.
Du début à la fin de la formation embryonnaire, à la puberté, pendant les cycles ovariens, les grossesses, jusqu’à la ménopause féminine, ces deux gonadotrophines joueront un rôle absolument essentiel dans la stimulation et la régulation ovarienne.
Mais, phénomène curieux, à l’origine, tout le système est asexué. L’hypothalamus a, pour les gonadotrophines, deux centres de contrôle différents :
- l’un, central, commande la sécrétion de base, continue
- l’autre, antérieur, commande des décharges exceptionnelles, périodiques, cycliques
Sans influence extérieure, le système fonctionne toujours, spontanément, sur un mode cyclique, donc féminin.
Il faut une importance sécrétion d’androgènes testiculaires pour modifier cette situation. Aussi, lorsque l’embryon est mâle, la sécrétion d’androgènes est-elle très puissante et très précoce. Elle a un rôle essentiel à jouer, et peu de temps pour réaliser cet énorme travail.
- inhiber dans l’hypothalamus le centre antérieur de commande cyclique qui va dégénérer. Ainsi, la sécrétion hypophysaire sera seulement régulière, continue, caractéristique du mode masculin
- stopper immédiatement le développement (qui sinon serait automatique) des organes sexuels internes féminins et stimuler au contraire le développement des organes génitaux internes masculin
C’est alors seulement que sera tout à fait réalisée la différenciation sexuelle fonctionnelle hypothalamo-hypophysaire indispensable à un développement et un fonctionnement sexuel harmonieux.