Nous sommes loin de savoir ce qu’est vraiment la ménopause et encore loin d’accéder aux possibilités qu’on peut déjà imaginer.
A chaque instant se pose à son sujet un problème, une question nouvelle aux conséquences indiscernables de la ménopause.
Problème : l’ignorance et la crainte
Mais il faut attirer l’attention des femmes sur ce qui a changé, ce qui en l’état actuel des connaissances peut déjà être fait, pourquoi, quand, et comment le faire.
Pour cela, il fallait bien expliquer une bonne fois, sans tricherie et sans euphémisme ce qu’est vraiment la ménopause, ses inconvénients véritables et l’étendue de ses complications :
Pour les hommes qui l’ignorent, la sous-estiment et s’en agacent, et dans le même temps lui accordent une valeur symbolique démesurée.
Pour les femmes qui la craignent abusivement sans son ensemble, en ignorent complètement les éléments essentiels, tout en donnant une importance exagérée à ceux qui n’en ont pas, et ne savent, ni qu’on peut s’y préparer, ni comment s’en défendre et que, même tardivement, on peut encore agir contre les complications lointaines :
- pour que les jeunes femmes prennent conscience de l’extrême importance de correction, contrôles et préventions précoces, sûrement à partie de 40 ans, mais bien plus souvent dès les maternités, parfois la puberté
- pour que celles qui sont déjà concernées puissent, en reconnaissant clairement un, ou plusieurs de leurs problèmes, comprendre ce qui se passe et savoir que presque tout ce qu’il leur arrive, peut être évité, que presque tout ce qu’elles risquent, peut être empêché
- pour que les femmes plus âgées ne se résignent pas à ce qu’elles croient n’être que vieillesse et fatalité, mais sachent qu’il est possible d’être plus fortes, plus dynamiques, moins souffrantes… et plus jeunes
Vigilance et compréhension
Car pour pouvoir être utile et efficace il nous faut leur vigilance et, partant, leur compréhension.
Parce qu’aussi les progrès seront d’autant plus rapide que leur démarche sera plus active. Un praticien s’attache d’autant plus à certaines recherches que le problème lui est posé de façon plus fréquente et plus pressante.
Ce qu’elles ont fait pour la contraception, les femmes peuvent le faire pour la ménopause, et il faut souhaiter qu’elles le fassent.
Aussi incomplets soient-ils, les progrès actuels, les avantages acquis sont déjà assez grands pour qu’ils soit déraisonnable de ne pas en user dans toute la mesure du possible.
Les moyens changeront, deviendront plus précis, plus puissants, et — cela va parfois ensemble — peut être encore plus simple.
Et si la ménopause telle qu’elle est décrite ici (déjà irréelle et difficilement concevable pour certaines privilégiées) apparaît dans 15 ans tout à fait démodée et même extravagante, et que nos filles sans comprendre en disent comme de l’accouchement « Oh ! nos mères en faisaient tout un cirque !… » que peut-il arriver de mieux ?