Il arrive souvent qu’après une longue période neutre, soit par manque d’occasions, soit pour des raisons pathologiques, ou surtout psychologiques (mariage malheureux, adultère du mari, divorce, veuvage…), les choses ne se rétablissent pas comme avant, même quand le surmenage ou la blessure sentimentale ou narcissique en cause, s’atténuent ou que réapparaissent des occasions de relations sexuelles.
Sommaire
Faiblesse de la stimulation érotique
La stimulation érotique reste faible, ou s’associe à une sensation de fatigue intense ou de blocage sensoriel, qui devient un véritable réflexe conditionné.
La baisse sexuelle par défaut de pratique est un phénomène connu chez la femme, comme chez l’homme. Mais si ce motif est beaucoup plus fréquemment en cause chez la femme, il est par contre beaucoup plus rarement de son fait.
Pour les solitaires, la solitude, la rareté des occasions, l’insatisfaction permanente, l’espacement ou l’absence de sollicitation d’un mari ou d’un partenaire défaillant sont bien plus souvent en cause que leur propre indifférence.
Chez certaines femmes, l’éducation, les complexes, ou le type de rapports établis avec les hommes ont cristallisée une vigilance narcissique sur les attributs physiques dont elles font la base unique de leur séduction et de l’attachement qu’on leur porte.
Dégradations physiques
L’apparition des premières dégradations physiques peut aussi créer des états de souffrances graves. Il est d’ailleurs frappant de voir la grande variété des parties du corps ou des qualités sublimées de façon presque fétichistes, cheveux, visage, jambes, seins.
Plus les structures narcissiques sont fortes, plus elles refusent de prêter les parties correspondantes de leur corps au rapport sexuel. Souvent elles finissent par se refuser totalement.
Ces crises peuvent survenir après certaines opérations, soit par sentiment de castration, soit qu’une importance abusive est donnée à des cicatrices, jugées trop apparentes.
Et, tout cet ensemble de complexes (formes, rides, vaisseaux, cicatrices) jouent un rôle déterminant exclusif… qui n’effleure même pas la plupart des autres femmes… et des autres couples !
Les attitudes devant la diminution de la libido ou de la capacité orgasmique sont extrêmement variables suivant les sujets et l’histoire de leur vie sexuelle.
État de tristesse sexuelle dépressif
Chez les femmes dont la vie sexuelle est heureuse, elle est toujours très mal acceptée. La nostalgie de joie et plus encore de sensation de communion profonde peut devenir lancinante et on a pu décrire des états de deuil ou de tristesse sexuelle véritablement dépressif.
Mais un assez grand nombre de femmes n’ont jamais été révélées, faute de partenaires ou de libération personnelle suffisante.
Quelques rares exceptions se lancent subitement dans les quêtes désespérées à l’approche épanouie va leur échapper.
La plupart avouent qu’après une vie sexuelle inexistante, une indifférence progressive atténue heureusement leur sensation de frustration.
Lorsque domine un fond anxieux, certaines trouvent reposant d’abandonnée la lutte épuisante pour la séduction et de se retirer d’une épreuve dont elles n’ont retiré que de l’angoisse.
Pour d’autres, l’impression de portes qui vont se refermer de façon désormais inéluctable sur des joies toujours ou trop souvent inaccessibles, crée parfois un état d’angoisse ou d’irritabilité intenses
L’idée que les multiples frustrations de leur vie ne seront plus jamais compensées, ajoutée aux premières défaillances ou à l’indifférence progressive du mari, peuvent rendre une épouse exceptionnellement intolérante et irascible.
Toutes ces réactions à la frustration ou au désintéressement sexuel prennent souvent des caractères assez typiques :
- conflictuelles, revendicatives, souvent axées sur des motifs secondaires qui servent de prétextes
- dépressives, nostalgiques où le regret des jours passés ou perdus est harcelant, obsessif
- de transfert :
- par sublimation, sociale, religieuse, artistique, politique ou intellectuelle, plus ou moins discrète ou fébrile
- par fixation psychosomatique d’éternelles malades en quête de motifs organiques susceptibles de justifier leur apitoiement sur elles-mêmes