Après 40 ans, la maturation des follicules ralentis, s’appauvrit, devient incomplète. Certains bientôt n’arrivent plus à éclosion.
Les ovulations s’espacent, et cessent peu à peu. Les follicules s’atrésient puis retournent à l’indifférenciation, perdant leurs caractéristiques cellulaires.
Ceci entraîne plusieurs conséquences successives :
- une stérilité irréversible
- la disparition des règles
- un hyper-fonctionnement réactionnel de l’hypothalamus et de l’hypophyse qui tentent de pallier l’insuffisance ovarienne
Maturations folliculaires imparfaites
Le début du ralentissement du fonctionnement du cycle ovarien est caractérisé par des maturations folliculaires imparfaites. Les couches cellulaires secrétaires de la paroi folliculaire, moins développées, sécrètent moins d’œstrogènes.
Après ovulation, le remaniement progressif ne donne qu’un corps jaune pauvre, mal irrigué, qui sécrète moins, et s’assèche plus rapidement qu’auparavant.
Le taux de progestérone s’abaisse donc sensiblement, beaucoup plus vite que celui d’œstrogène.
Un premier déséquilibre ovarien, le plus caractéristique de la pré-ménopause et de la ménopause débutante, s’est établi : persistance d’une sécrétion œstrogénique variable avec une progestérone insuffisante ou disparue.
Troubles climatériques
La muqueuse prolifère mal, ou insuffisamment remaniée ne favorise guère la fixation d’un ovule fécondé, et les premiers troubles climatériques apparaissent, accompagnent ou précédent les premières anomalies menstruelles.
Puis, l’involution atrésique des follicules se généralise tout à fait. Les parois folliculaires sécrètent encore des œstrogènes dont la quantité diminue progressivement, mais il n’y a plus d’ovulation. IL n’y aura donc plus désormais de corps jaune, et la progestérone disparaît définitivement.
La stérilité est devenue absolue, irréversibles.
La prolifération utérine diminue plus ou moins régulièrement. La muqueuse mal préparée, en absence de progestérone, desquame mal, puis plus du tout, et les règles disparaissent définitivement.
Mais l’effet prolifératif de la sécrétion œstrogène peut se prolonger encore, plus ou moins fort, plus ou moins longtemps.
Or, en l’absence de la sécrétion progestérone, il n’y a plus rien pour stopper et modifier cette prolifération que l’absence de règles ne vient plus comme auparavant nettoyer périodiquement. C’est la cause de la plupart des proliférations anatomiques anarchiques.
C’est sans doute aussi un climat favorable aux proliférations cancéreuses.
Lhypothalamus ressent l’insuffisance d’œstrogènes dans le sans. Il s’énerve, excite vigoureusement l’hypophyse pour tenter d’y remédier.
D’abord épisodique, conservant un rythme cyclique plus ou moins régulier, la sécrétion de gonadotrophines hypophysaires augmente et s’exaspère.
Cette agitation hypothalamo-hypophysaire influence à peu près toutes les fonctions anatomiquement proches ou physiologiquement dépendantes :
- le cortex, centre de la conscience et de la pensée
- les autres stimulines hypophysaires, dons les sécrétions hormonales qui en dépendent (thyroïde, surrénales…)
- et tous les médiateurs chimiques qui les relient (régulateurs tensifs, thermiques, glucidiques, etc)
C’est l’époque des plus grands désordres neuro-végétatifs ou fonctionnels.