Il y a une bonne vingtaine d’années que des traitements de ménopause, logiques, méthodiques et efficace, sont pratiqués.
Ce recul, quoique encore limité, permet pourtant de mesurer déjà une action également appréciable sur la sphère génitale, la morphologie en général, et contre tous les troubles et toutes les complications de la ménopause.
La conservation, dans le cas de traitements précoces, l’amélioration, à l’occasion de thérapeutiques tardives, sont toujours extrêmement spectaculaires, quoique à des degrés différents, suivant le trouble concerné, et la précocité du traitement.
Des règles à suivre pour le traitement
Le traitement hormonal suit des règles relativement simples.
Il n’est plus nécessaire de provoquer — ou de bloquer — l’ovulation. Donc, les doses élevées, les contrastes brutaux qui la déclenchent, l’imprégnation progestative constante, de type gravidique, qui l’empêche, deviennent tout à fait inutiles.
Il suffit d’assurer un effet tissulaire et sécrétoire suffisant pour maintenir la trophicité locale, et générale, et un équilibre métabolique stable.
Plus, libre, plus facile à manier, calquée au plus près sur la physiologie normale, la thérapeutique est aussi plus légère : une hormonisation calme, de type fin de cycle, est plus que suffisante.
Ainsi les effets secondaires, même légers, sont rarissimes et les variations cycliques, à peine perceptibles.
L’interruption périodique, provoquée par le mécanisme habituel de privation progestative, assure une desquamation physiologique sans problème, garantie de l’intégrité de la muqueuse utérine et de l’absence de prolifération ou de nécroses.
Le traitement dans l’idéal doit obéir à certaines règles :
- il faut le commencer à temps, souvent bien avant les manifestations cliniques. Au début, le besoin d’œstrogènes est très variable, parfois insignifiant. Il suffit d’un apport léger que l’on augmente au fur et à mesure de l’appauvrissement. Par contre, la progestérone est d’emblée essentielle. Première menacée, et souvent seule à disparaître complètement, elle doit être précocement et fermement assurée, de façon à prévenir tous les troubles prolifératifs du déséquilibre classique œstrogène (+) et progestérone (-) de la ménopause
- il doit respecter deux nécessités fondamentales
- un équilibre œstro-progestatif, capable de maintenir l’effet tissulaire à un juste milieu entre les tendances atrophiques ou prolifératives. Ainsi, sont éliminés la plupart des troubles neuro-végétatifs, physiologiques et tissulaires, et surtout les tendances prolifératives bénignes ou malignes
- une bonne freination hypophysaire. Responsables de nombreux malaises, de la plupart des troubles physiologiques, de pathologie d’entraînement, et d’une responsabilité encore mal précisée, mais probable dans les formations cancéreuses, les débordements hypophysaires doivent être absolument contrôlés, et aussi régulièrement que possible. Des doses trop légères risquent d’exciter la sécrétion au lieu de la freiner et les alternances de prises et d’interruptions provoquent chaque fois des décharges violentes
- il faut le nuancer qualitativement et quantitativement suivant la réponse tissulaire, métabolique, vasculaire, neurovégétative et psychologique de la patiente et ses tendances pathologiques
- il doit être régulier, sans interruptions ou variations fanataisistes, susceptibles de causer des dérèglements en chaîne, des dégâts irréversibles et l’excitation hypophysaire qu’il faudrait justement éviter
- il faut le prolonger car la carence ovarienne est définitive et l’interruption se traduit à tout âge par l’apparition de troubles en quelques jours ou quelques semaines, de dégradations visibles en quelques mois