Le mont de Vénus s’affaisse et son renflement bombé disparaît. Les poils pubiens se détendent, perdent leur bouclage serré, se raréfient commencement à blanchir. Tout cela de façon, et dans des détails extrêmement variables d’une femme à l’autre.
La fonte des fibres musculaires et du tissus adipeux dégonfle les grandes lèvres, tandis que les petites lèvres, sensiblement pâlies, s’affaissent et tendent à s’effacer.
Sommaire
Le clitoris
Le clitoris est le seul à subir peu de modifications anatomiques ou sensorielles. Mais l’atrophie des organes environnants, en diminuant ses protection naturelles (système pileux, grandes et petites lèvres), le laisse à découvert. Ainsi, exposé, et privé de lubrification vaginale, il peut devenir irritable et douloureux.
Le rétrécissement et le dessèchement de l’orifice vulvaire trahissent l’atrophie du vagin tout entier. La muqueuse particulièrement exposée est un terrain de choix pour des infections surajoutées.
Et elles sont en effet très fréquentes, même lorsque la sécheresse du milieu intérieur est elle qu’aucune perte n’attire l’attention (contrairement à ce qui se passe chez la femme jeune).
L’atrophie vulvaire
L’atrophie vulvaire est beaucoup plus fréquente et couvent bien plus grave qu’on le l’imagine généralement.
Phénomène constant de la ménopause ou de la post-ménopause, à plus ou moins courte échéance inéluctable, il est pourtant un des plus sous-estimés, pour ne pas dire dissimulé.
L’absence de pertes, même en présence d’infections, le fait que nombre de femmes abandonnant toute toilette ou investigation intime à la cessation de leur vie sexuelle permettent souvent d’importante dégradations à l’insu de l’intéresse elle-même.
Et c’est bien souvent une découverte de l’examen systématique ou occasionnel.
Les femmes, même entre elles, hésitent à parler d’une persistance de vie sexuelle à cet âge, et répugnent tout à fait à avouer une déchéance génitale, d’autant plus qu’elle est aisément dissimulable.
Très rares sont celles qui osent évoquer ce sujet devant des amies ou devant leur fille. C’est même un des domaines qu’elles abordent le moins volontiers avec un médecin.
Les plus âgées ignorent ainsi que cela peut devenir grave et que rien n’est plus facile à soigner et surtout à prévenir.
Les plus jeunes ne soupçonnent même pas l’existence et la certitude de ce problème.
Comment sauraient-elles alors qu’il faut s’en soucier avant cinquante ans et que traitées à temps, et régulièrement, il est facile de garder indéfiniment des muqueuses de jeune femme.
Car ce phénomène su pénible, facteur d’impuissance sexuelle et d’un pénible sentiment de déchéance, plus tardivement responsable de complications sérieuses, n’existe pas sous hormonothérapie substitutive.
La muqueuse utérine répond avec une facilité et une perfection extraordinaire au moindre traitement, faisant de cette involution la plus facile à empêcher ou à guérir spectaculairement, à condition que les choses ne soient pas allées trop loin, jusqu’à une dégénérescence maligne par exemple.