L’effet de la ménopause sur les glandes mammaires

Aussi hormono-sensible que l’ovaire ou l’utérus, bien qu’à sa manière qui lui est propre, la glande mammaire suit de très près le fonctionnement génital ou fonctionnement du cycle ovarien, et, depuis la puberté, chaque épisode et chaque variation de l’équilibre hormonal.

C’est au moment de la puberté que le glande mammaire ou sein se développe

Glande-mammaire

Glande-mammaire

Caractéristiques de l’involution mammaire

Mais l’involution mammaire a des caractéristiques qui lui sont très particulières :

  • certaines se rapprochent du mode d’involution ovarienne ou involution génitale et sont déjà ébauchées à la puberté
  • d’autres, parallèles à l’involution utérine, s’accusent brutalement à la ménopause

Le sein, comme l’ovaire et l’utérus, se trouve soumis à des remaniements si considérables et si fréquents que son intégrité semble à chaque fois remise en cause (Willemin)

Certains de ces remaniements sont réversibles

Le cycle menstruel, par exemple, où la glande passe par trois stades successifs :

  • de régression, dans la première moitié du cycle
  • de réactivation, autour de l’ovulation
  • de prolifération, à la période lutéale

D’autres épisodiques

Grossesse et allaitement, correspondant à une activité intense et de longue durée avec, en principe, retour rapide au stade antérieur (parfois moins de deux ou trois mois après la fin de l’allaitement).

Mais en fait, chaque fois, le sein s’est appauvri, car une partie des lobules glandulaires ont disparu, remplacés, presque toujours par des amas graisseux, beaucoup plus rarement par un tissu conjonctif fibreux.

Les remaniements irréversibles

Les remaniements irréversibles de la glande mammaire, eux, sont ébauchés dès la puberté. Ils se continuent de façon ininterrompue jusqu’à la ménopause et montrent bien la précocité de remaniement involutif, caractéristique du vieillissement tissulaire en général, et des glandes ovariennes et mammaires tout particulièrement.

Cette involution peut se faire de deux façons totalement opposées :

  • dans la règle (90 % des cas) c’est une transformation graisseuse. Elle remplace peu à peu les tissus glandulaires et conjonctif qui se raréfient. Le sein passe par les différents stades involutifs assez rapidement et devient radio-transparent
  • dans l’involution scléreuse au contraire, le tissu conjonctif prédomine, transformant progressivement la masse glandulaire en masse fibreuse (Mais cette forme involutive est très rare et ne représente guère que 10 % des cas)

L’involution définitive peut demander 10 à 15 ans, mais elle commence, nous l’avons vu, très précocement, et il est rare qu’elle ne soit pratiquement achevée bien avant la ménopause. On peut considérer qu’à partir de 35 ans, du point de vue glandulaire, la plupart des seins sont déjà complètement déshabités.

femme vieille

Il faut enfin signaler quelques involutions désastreusement précoces, réalisées parfois en quelques mois après la première grossesse, et qui réalisent en pleine jeunesse des seins littéralement pré-ménopausiques.

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