Après insuffisances ou excès désordonnés, irrégularités variées, les décharges ovulantes disparaissent et le mode cyclique est peu à peu abandonné pour un mode plus ou moins régulier (mais encore excessif) semblable au fonctionnement mâle.
L’involution ovarienne
On a vu que la fonction ovarienne détermine toute activité génitale de la femme et peut se ralentir, mais l’involution ovarienne se poursuit. Et la régression des follicules devient telle que les parois sont de moins en moins capables d’assurer la sécrétion d’œstrogène qui s’éteint à son tour lentement. La sécrétion de progestérone apparaît juste avant l’ovulation.
Les cellules folliculaires perdent peu à peu leurs caractères distinctifs et se fondent dans le tissu environnant.
Des travées scléro-fibreuses les envahissent, détruisant puis remplaçant les tissus actifs, et l’ovaire — parfois très lentement, parfois très brutalement — devient fonctionnellement inerte, muet.
Les stroma ovarien
Cependant, le tissu conjonctif qui entoure, soutien et nourrit les follicules : les stroma ovarien, résiste beaucoup plus longtemps à la sclérose.
Sous l’influence de l’hypophyse, se cellules sont capables d’assurer une certaine sécrétion œstrogénique (ou androgénique) plus ou moins continue, capable, même à faibles doses, d’exercer un rôle favorable qui atténue les phénomènes de dégénérescence atrophique.
Enfin, peu à peu, toutes les sécrétions tarissent. L’hypothalamus, l’hypophyse entrent en repos. Les malaises semblent, pour la plupart, disparaître.
Mais des involutions dégénératives se sont ébauchées. Plus ou moins rapides, elles se précisent, au fur et à mesure de l’appauvrissement ovarien :
- particulièrement accusées au niveau des tissus hormono-dépendants de l’appareil génital, les plus sensibles et les plus profondément altéré
- encore considérables, quoique à un degré moindre, sur les tissus hormono-sensibles (téguments, œil, os…)
- enfin, plus ou moins décelables sur l’ensemble de l’organisme, dont les échanges ont été perturbés, altérés ou souffrent seulement de la disparition de l’impulsion métabolique cellulaire générale, que les hormones génitales donnent à tout l’organisme
Certains dérèglements passagers sont devenus chroniques.
Des pathologies s’installent ou vont s’installer.
Comparable à la plupart dont elle est un peu le phénomène inverse, la ménopause se devrait être qu’un état de passage, une époque de transition entre deux types différents d’équilibre hormonal.
En fait, le plus souvent, elle se déroule comme une maladie ou un désastre d’importance variable, mais dont les séquelles inéluctables portent atteinte à l’inégalité de l’organisme et pèsent plus ou moins lourdement sur la deuxième partie de la vie qu’elles modifient, toutes, défavorablement.
Selon ce développement plus ou moins détaillé, on peut dire donc que la disparition des décharges ovulantes est normale et le mode cyclique est peu à peu abandonné pour un mode plus ou moins régulier (mais encore excessif) semblable au fonctionnement mâle.
Le terme ménopause normale attire donc l’intention de tous.