Premier argument brandi contre les hormones féminines, c’est le plus follement, férocement, obstinément, fanatiquement évoqué.
A partir de rien, sans travaux valables, sans statistiques, contre toute évidence, et malgré l’accumulation écrasante de contre-preuves irréfutables.
Etendard des opposants à la contraception, l’argument à été obstinément repris à la ménopause : des traitements prolongés devaient obligatoirement avoir un effet funeste, élever le nombre des cancers du sein, cancers du col ou de corps de l’utérus !…
Le temps de terminer cet ouvrage, avec l’impression d’avoir trop insisté sur un sujet démodé et l’opposition que l’on croyait éteinte, se rallumait par foyers, virulente, viscérale, comme dans le passé.
Climat irrationnel et fanatique
Mais comment s’étonner lorsqu’on songe au climat irrationnel et fanatique, à l’hystérie déshonorante qui ont si longtemps entouré les hormones féminines.
Quel profane aurait pu échapper au matraquage des dernières années : campagnes se presse, émissions de radio ou de télévision et même, certaines controverses médicales alarmistes, bien après et malgré, les travaux les plus indiscutables.
Même encore maintenant !
Lorsqu’un journal, un magazine, avec les meilleurs intentions du monde, vulgarisent une nouvelle forme de traitement hormonal à chaque détour de page, dans chaque constatation qui se veut rassurante, il y a toujours une petite restriction insinuante qui précise que :
- dans ces conditions il n’y a pas de danger
- que sous cette forme thérapeutique on est à l’abri
- d’autant plus que les traitements de ménopause les doses sont beaucoup plus faibles que pour la contraception
La terreur hormonale
Et c’est vrai non seulement dans le public mais même chez certains médecins qui n’ont pu se délivrer tout à fait de la terreur hormonale à l’ombre de laquelle ils ont été formés.
Même chez les plus modernes, les plus évolués, réapparaissent à chaque instant des signes de l’ancienne et longue hantise, les spécialistes les plus courageux, les techniciens les plus sûrs de leur fait, et depuis longtemps n’échappent pas eux-mêmes à cette tendance défensive :
Puisque aussi bien nous n’arrivons pas encore maintenant à parler d’hormones, sans toujours parler de cancer…, ce qu’incompréhensiblement, personne ne fait en parlant de tabac par exemple.
Chez une femme traitée, les hormones n’ont pas seulement un effet favorable. Elles éliminent indiscutablement certains des troubles les plus farovisants de la dégénérescence cancéreuse :
- l’hypertrophie proliférative de la muqueuse, pour le cancer de l’utérus
- l’hypotrophie dégénérative des tissus génitaux, pour le cancer de la vulve
- les troubles chimiques et tissulaires sur des tissus traumatisés, dans les cancers du col
- l’un, l’autre ou l’association de ces facteurs dans les cancers du sein
Voilà déjà des arguments solides. Et un milieu favorable ne va pas déterminer des évolutions plus fâcheuses, une conservation supérieure, des dégénérescences plus graves.
Et pourtant les cancérophobes prétendent encore exiger trente ans de recul.