Cette affectation, apparemment bénignes, est loin d’être négligeable :
- par ses causes, délabrements ou atonie musculaire qui provoquent, ailleurs, d’autres dégâts
- parce qu’il concerne non pas l’utérus seul, mais aussi les autres organes du petit bassin, vessie et rectum
- à cause de la gravité de ses complications
La grande atonie musculaire
Comme on peut l’imaginer, une de ses causes essentielles, la grande atonie musculaire n’est pas limitée au petit bassin ou au plancher périnéal. Elle se traduit par toutes sortes de relâchement à différents niveaux :
- lombalgies chroniques
- lumbagos
- sciatiques
- éventrations
- hernies, etc.
Certaines complication relèvent directement de l’atrophie ménopausique. La muqueuse utérine n’est pas faite pour être extériorisée.
Amincie au moindre contact, elle supporte crevassée, fragilisée au point de saigner au moindre contact, elle supporte particulièrement mal les irritations constantes auxquelles elle est soumise.
Exposée à toutes les infections du fait de son atrophie, mais aussi de son extériorisation anormale, et plus encore par la coexistence fréquent du prolapsus vésical, ou rectal qui ajoutent aux risques d’infections de la zone génito-urinaire, elle devient souvent le siège de pertes blanches et de petites hémorragies.
Cela peut dangereusement masquer ou au contraire induire une évolution tardive cancéreuse.
Les complications urinaires
Les complications urinaires sont les plus fréquentes, parfois les seules. Cystocèle, urétrocèle, accompagnent pratiquement toujours le prolapsus utérin.
Elles entraînent des phénomènes d’incontinence urinaire à l’effort, dans certaines positions, ou par fuites inattendues et incontrôlables, parfois légères, parfois aussi importantes qu’une véritable émission.
Ce problème urinaire est un des plus pressants parmi les complications infections qui en sont la conséquence habituelle et peuvent créer des problèmes fonctionnels de premier ordre.
Les troubles intestinaux
Les troubles intestinaux de la rectocèle causent presque toujours une constipation terminale et des difficultés d’exonération constantes, parfois presque insurmontables.
Ces deux conséquences fonctionnelles, prises trop souvent à la légère à leur début, peuvent par évolution naturelle aboutir, chez un sujet, au départ totalement sain, à un état de déchéance extrême et de pathologies graves.
La crainte d’un effort aggravant augmente rapidement la sédentarité et l’atonie, engendrant un cercle vicieux irréversible.
Les troubles physiologiques d’incontinence urinaire ou de constipation opiniâtre, créent un état d’asservissement insupportable et dégradant.
L’incommodité considérable, les soucis quotidiens et permanents d’hygiène, le dégoût de soi-même, sont souvent à l’origine d’un sentiment de déchéance insurmontable sans doute plus important à lui seul que toutes les gênes accumulées.
Chez certaines femmes très âgées, l’extériorisation des viscères pelviens peut être incroyable et tout à fait insupportable.
C’est le prolapsus du troisième degré, extrêmement pénible et extrêmement dangereux sur le plan fonctionnel, infectieux et dégénératif.