De même qu’on prend date, pour désigner la puberté, du premier sang menstruel, on se réfère toujours au dernier, pour situer l’âge d’une ménopause : l’arrêt des menstruations, la date des dernières règles.
L’arrêt des règles
Bien sûr, c’est une définition assez arbitraire, car l’arrêt des règles n’est qu’un symptôme.
Mais c’est le signe le plus spectaculaire, le plus constant et, à tout prendre, chronologiquement — et dans la plus courte limite du temps — le plus exact.
Il a d’ailleurs une signification réelle, puisque le saignement menstruel cesse lorsque la prolifération utérine n’est plus suffisante, les variations hormonales assez franches et contrastées, pour déclencher la desquamation menstruelle.
L’âge de la ménopause
Il y a toujours eu, et il y a toujours, des écarts assez considérables dans les âges extrêmes de la ménopause : de moins de 40 ans à plus de 60 ans.
Mais, dans le même temps, les moyennes sont très comparables. Quelle que soit la région ou l’époque considérée, elles semblent tenir dans une étroite fourchette de 46 à 52 ans.
Alors que la moyenne de longévité s’est allongée de 20 ans, depuis le début du siècle, l’âge de la ménopause s’est fort peu modifiée : de 45/48 ans avant 1945, il est seulement passé à 51-52 ans en 1970.
Par contre, un phénomène reconnu déjà au XVII e siècle, semble se confirmer davantage : généralement et contrairement à ce que croient la plupart des gens, plus la puberté est précoce et plus la ménopause est tardives.
Ce caractère est fréquemment héréditaire. Sans représenter une supériorité constante, il comporte certaines nuances métaboliques, que l’on retrouve d’ailleurs chez les hommes :
- les précoces hormonaux, filles ou garçons, sont généralement des sujets de meilleure qualité biologique, exempts de carences et bien métabolisés. Une femme réglée tôt et longtemps, est presque toujours douée pour la longévité, comme le sont en général les riches hormonales
- les tardifs hormonaux sont, eux, souvent hypotoniques. Ce sont, caractéristiquement, ce que profanes appellent des sujets lymphatiques : gros ou maigres, mais peu actifs, peu volontaires, neurasthéniques, parfois même dépressifs ou névrotiques. Moins adaptables, ils se défendent aussi moins bien contre les stress traumatiques, pathologiques ou psychologique
Contrairement à ce que l’on a cru un moment, le nombre d’ovulations sautées (grossesses multiples, périodes anovulatoires de la puberté et de la pré-ménopause, années/contraception) ne modifie en rien l’âge moyen d’interruption des règles.