Bénignes ou maligne, fonctionnelles ou organiques, les causes utérines sont évidemment de loin les plus fréquentes, étant donné les caractères particulières de la muqueuse.
Les plus fréquentes, et, paradoxalement, les plus dramatiques, sont presque toujours fonctionnelles.
L’hyperplaise de la muqueuse utérine est de loin la grande responsable, en fréquence et en abondance. C’est le phénomène extrême du déséquilibre de début de ménopause chez les femmes :
- œstrogène
- progestérone
- desquamation.
Elle se rencontre donc surtout en pré-ménopause proprement dite.
En effet, l’hyperplaise est le prolongement exagéré en importance et en durée de la prolifération muqueuse utérine qui précède l’ovulation.
Elle est causée par l’action isolée, prolongée, d’œstrogènes seuls. Avec une progestérone très réduite ou disparue, il n’y a plus ni remaniement, ni desquamation menstruelle franche.
La prolifération tissulaire, glandulaire et vasculaire
La prolifération tissulaire, glandulaire et vasculaire s’exaspère tandis que certaines proportions de muqueuse commencent à nécroser. Ainsi se déclenchent des hémorragies interminables, rebelles, parfois cataclismiques et capables de se renouveler pendant des mois et des années.
Un traitement progestatif, on ou plusieurs curetage parviennent souvent à ramener la muqueuse à l’état normal. Mais dans certains cas rebelles, pris tardivement ou dus à une sécrétion ovarienne anormale, suivant la cause, ovariectomie associée.
La deuxième cause fonctionnelle est l’atrophie.
L’atrophie
Ce n’est pas aussi contradictoire qu’il paraît.
La muqueuse atrophiée, amincie, desséchée, kératosée, donc raidie, présente souvent des craquelures capables de saigner au moindre frottement, au moindre effort, à la moindre distension. Mais elle est rarement capable d’égaler les grandes hémorragies en nappes de l’hyperplaise.
Lorsque le diagnostic est certain, les atrophie cèdent toujours vite et très bien à l’hormonothérapie. Mais il faut la débuter très progressivement : une revascularisation brutale, toujours très rapide provoquerait une hémorragie, peut-être plus violente que celle qu’on prétendait traiter.
Il n’est pas rare de trouver les deux cas opposés associés. Beaucoup d’hémorragies se produisent à partir d’une ou plusieurs plaques.
Hyperplaise, atrophie de la muqueuse utérine, sont des diagnostics, les différentes locales de sensibilité et de vascularisation.
En principe, curetage et traitement hormonal à dominante progestative au départ régularisent et normalisent la muqueuse.
L’hyperplaise
Hyperplaise, atrophie de la muqueuse utérine, sont des diagnostics relativement aisés, à condition d’employer une méthode rigoureuse.
Les frottis ne sont jamais suffisants. Ils doivent toujours être accompagnés des dosages hormonaux.
Négliger une hystérographie empêcherait de garantir l’absence de tumeur organique, bégnine ou maligne. Une simple ponction-biopsie plutôt qu’un curetage pourrait manquer une plaque d’hyperplaise isolée ou un cancer à se débuts.
Il ne faut donc pas craindre ce type d’examen, mais bien au contraire, s’y prêter de bonne grâce.
Sans gravité et sans désagréments appréciables, ils permettent avec certitude et à un stade très précoce, un diagnostic autrement très difficile.
Enfin, dans le cas d’une hyperplaise, le curetage biopsique exploratoire a fait d’avance, à lui tout seul, les deux tiers du traitement.