Récemment, on met en relief les mots disparition des règles. Mais avant interruption définitive, il n’est pas rare que, de façon paradoxal, les règles augmentent de durée, de fréquence ou d’intensité. Cela mérite aussi une analyse cruciale.
Il faut alors noter soigneusement comme toujours leur date de début, mais aussi celle d’ébauche, de force ou de traîne, et toutes les reprises hémorragiques irréguliers (même et surtout légères) intermenstruelles.
Car c’est toujours un signe pathologique et le type adopté par ces pertes a une certaine importance pour la diagnostic médical.
Les Polyménorrhées
De durée et d’intensité normales, mais nettement rapprochés parfois à moins de 20 jours : ce sont les polyménorrhées ;
A bonne date, mais anormalement fortes et nettement plus longues : ce sont les ménorragies. Ces grandes règles peuvent dépasser 10 ou 15 jours, et prendre une allure tout à fait hémorragique.
Enfin des pertes inopinée, petites ou très fortes, entre deux menstruations normales sont des métrorragies.
Cependant, les différents modes coexistent parfois, empiétant l’un sur l’autre, et il devient plus difficiles de les différencier. Or à cet âge la courbe de température n’est souvent d’aucune aide.
Il n’y a plus d’ovulation, par conséquent pas de corps jaune, et pas de progestative : la température redevenue monophasique ne donne plus s’indication utile.
Des règles désordonnées
Il arrive enfin que les règles prennent une allure complètement désordonnée. Elles se font en plusieurs épisodes, traînent quelques jours sur leur fin ; s’arrêtent puis reprennent 1 ou 2 jours, et retraînent à nouveau.
Il y a des alternances capricieuses, de règles faibles et de règles abondantes, sans aucune régularité.
Chez une femme, le cycle peut raccourcir jusqu’à une vingtaine de jours, puis s’étirer au contraire à 40 ou 35 jours.
Les différences d’intensités étant aussi imprévisibles que les différences de dates, ceci crée très souvent un élément d’exaspération pour la femme qui ne sait jamais, ni quand ses règles vont survenir, ni combien de temps elles vont durer.
Ce qui pose de sérieux problèmes pratiques ! D’autant que ces règles particulièrement… déréglées, s’accompagnent presque toujours de très nombreux troubles de pré-ménopause à dominante neuro-végétative.
Mais il semble souvent subsister un certain rythme intérieur ; des cycles longs sont compensés par des cycles courts, des règles réapparaissent après plusieurs mois à peu près dans la période prévisible en l’absence d’interruption et peuvent engendrer une fatigue.
Sous traitement elles tendent à se stabiliser à certaines dates préférentielles comme si elles obéissaient à une sorte d’horloge intérieure. Ce que A. Netter appelle une mémoire centrale et qui est peut-être hypothalamique.