Tout s’abîme en même temps irrémédiablement et sans recours :
- les yeux et le regard
- le visage et l’expression
- la bouche et le sourire
- le corps
- la posture
- les mouvements
Charme et beauté échappent, ensemble, à tout contrôle.
Pour la première fois, la femme perd sur tous les fronts à la fois, et il n’y a plus de compensation possible. Rien, aucune fonction, aucun rôle ne lui permet d’en tirer avantage.
Personne autour d’elle, jamais, ne l’aidera à croire à une amélioration. Toute la construction ou l’habitude d’une esthétique se délabre sans recours et avec elle les énormes, investissements narcissiques que la femme, les hommes, les modes, la société tout entière avaient crées.
L’absence de regard
Ce n’est pas une aventure isolée, morceau par morceau. Ça arrive en vrac, tout ensemble, et à toutes les femmes en même temps : cette nouvelle image de soi insupportable qu’il lui faut admettre, le regard des autres qui l’obligent à se voir plus vieille qu’elle ne se sent… et , plus que tout, l’absence de regard !
Et ce refus significatif de ce qui reste de mieux chez certaines et qui fait dire, au même âge, d’un homme comme il est bien et d’une femme qu’elle a dû être bien !.
L’acquisition d’aisance, d’expérience, et d’autorité, en tant qu’amélioration subjective, peut distraire une femme active ou ménopausée de son involution physique, puisqu’elle continue de plaire, ou même parfois plaît davantage, pour d’autres raisons.
Désastre terrible
Mais pour les femmes dont toute la vie a été axée uniquement sur la capacité physique de plaire, il est évident que c’est un désastre terrible, et que le cortège phobique du vieillissement n’est pas du tout imaginaire et donne un sentiment de dévalorisation sexuelle et sociale aussi grave que le retraite pour l’homme.
Certaines se livrent à des batailles désespérées qui paraissent ridicules à une société qui en est pourtant la cause.
D’autres découvrent combien il peut être reposant et facile d’abandonner cette lutte épuisante. Et combien de fois, le terrible changement qui signe l’abandon n’a-t-il démontré, après coup, l’incroyable lutte menées jusque-là.
La différence physique et la différence de comportement, entre une femme qui veut plaire et une autre qui a renoncé, est considérable. Elle peut se traduire par 15 ans de différence apparente. Rester stimulante et séduisante demande à la femme, même jeune, une application extrême.
Au fil des ans, cela représente une somme considérable de discipline :
- physique
- cosmétique
- vestimentaire
Cela prend du temps, beaucoup d’efforts, une énergie sans faille.
Et il est concevable que, petit à petit, déçue par le désintéressement mâle, les femmes ne trouvent plus de raison à continuer un tel effort. On dit d’une femme qu’elle se laisse aller. Qui sait, en dehors d’elle, ce que veut dire se surveiller ?
Ce narcissisme, incrusté depuis le plus jeune âge, qui, si elle l’oubliant, lui serait rappelé par les autres, la phobie qu’elle a du vieillissement, ce conditionnement à son apparence, toute la société en est responsable avant la femme elle-même.
Aussi ne faut-il pas mépriser ou négliger les possibilités considérables de conservation esthétique, des traitements modernes de la ménopause. Leur pratique montre chaque jour qu’ils évitent bien des problèmes psychologiques, conjugaux et socio-professionnels.
Elle démontre aussi, qu’apparemment, personne à 65 ans ne demande à environ 20 ans, et qu’une femme de cet âge qui ne s’est pas abîmée plus rapidement à la ménopause que dans les années précédentes garde sur ce point un équilibre et une sérénité enviables.