En parlant de la ménopause, on n’a cessé de tourner autour de l’idée de complication de l’atrophie.
Vaginités
La sclérose atrophique vulvo-vaginale est un terrain de choix pour l’infection.
Un frottis vaginal cytobactériologique permet un diagnostic rapide et précis :
- des germes en cause et par antibiogramme de leur sensibilité aux antibiotiques
- du degré d’atrophie de la muqueuse
Le traitement de l’infection, bien mené, donnera un résultat immédiat, mais il faut bien comprendre que l’hormonothérapie équilibrante, capable à elle seule d’accélérer considérablement la guérison, parfois même de l’obtenir en redonnant ses défenses naturelles à la muqueuse, est en tout cas indispensable pour éviter les récidives continuelles.
Cervicites
On appelle ainsi les inflammations aiguës, subaiguës ou chroniques du col utérin.
Les exocervicites sont extrêmement fréquentes, les lésions malignes le sont très peu, mais rien ne les distingue avec certitude au début.
Il faut donc toujours faire un examen clinique soigneux, et un prélèvement par frottis qui permet :
- la recherche du germe et de sa sensibilité aux antibiotiques
- l’évaluation de l’atrophie de la muqueuse et de l’irritation conséquence de la ménopause
- le dépistage de cellules cancéreuses éventuelles
Il faut ensuite pratiquer toujours un examen de contrôle après le traitement, dont les patientes ont du mal à comprendre l’importance.
Quand les troubles semblent avoir cessé; les germes peuvent n’être qu’atténués, ou détruits seulement en partie, et le dépistage est bien plus parfait sur muqueuse normale.
Métrites
On tient souvent pour acquis que les infections utérines s’éteignent automatiquement à la ménopause. Beaucoup de médecins le croient, et presque toutes les patientes qui ne voient plus de pertes ou qui ne souffrent plus.
Mais en fait, la pauvreté des manifestations sécrétoires est presque toujours contredite par les résultats des examens systématiques, qui montrent la présence de germes dans plus de 70 % des cas.
Cela s’explique assez bien.
Normalement, la desquamation menstruelle remet chaque mois la muqueuse utérine à neuf. Ce fait, ajouté à son acidité naturelle, l’aide à limiter l’infection en période d’activité vaginale.
Seul le col qui menstruation à la réinvasion ascendante de l’utérus par des colonies microbiennes.
Ceci explique que dans la vie génitale, il y a presque toujours très peu de pertes après le curetage naturel des règles, et que celles-ci augmentent au fur et à mesure que le cycle avance, tandis que l’infection microbienne s’étend, remonte jusqu’au fond de l’utérus et atteint son maximum juste en phase pré-menstruelle.
Ce système s’exfoliation menstruelle protège la muqueuse et dans la plupart des cas limite des dégâts infectieux.
Mais avec la disparition des règles, le nettoyage naturel périodique est supprimé. Or, c’est justement le moment où l’atrophie dépouille la muqueuse de ses défenses naturelles, et la couvre de craquelures, d’érosions ou de crevasses.
C’est aussi l’époque où apparaissent toutes sortes de lésions propres à la ménopause, qui modifient la cavité. Ils peuvent provoquer l’infection, mais aussi être masqués par elle. Il faut donc les rechercher systématiquement.
Pertes retenues
Elles sont beaucoup plus rares, et beaucoup plus graves.
La pyométrie
La pyométrie est une conséquence directe de l’atrophie. C’est la rétention dans la cavité utérine d’un écoulement séreux, sanguin ou purulent, ou un peu les trois à la fois, par un col dont l’atrophie a plus ou moins complètement fermé l’orifice.
Les signes, contrairement à la jeunesse, ne sont pas très évidents, mais il y a une certaine température, des douleurs du bas-ventre avec gonflement.
La notion que rien de ce genre ne peut se produire à la ménopause, les raisons fonctionnelles étant désormais éteintes, dont conduire à une consultation immédiate.
Un traitement antibiotique énergique, le rétablissement de la perméabilité du col seront les premières manœuvres indispensables qui seules permettront de rechercher ensuite en amont, par les moyens classiques, les causes responsables
- presque toujours un ou plusieurs polypes fibreux surinfectés
- parfois simplement, une infection atrophique sénile
- rarement, mais plus dangereusement, un cancer utérin
L’hydrorrhée
L’hydrorrhée est constituée par des pertes très caractéristiques, brutales, très fortes, véritables vidanges d’eau.
Elles se produisent séparées par plusieurs jours ou plusieurs semaines parfaitement secs.