A elle seule, mais bien plus encore si elle est aggravée de complications infectieuses, ou dégénératives, la sclérose génitale atrophique est la cause absolue d’importance sexuelle de la femme âgée.
C’est aussi la plus fréquente.
L’atrophie pathologique
On a constaté le changement des femmes durant la ménopause, il y a plus grave : de même qu’elle empêche toute relation sexuelle, l’atrophie pathologique est capable d’interdite toute investigation en amont, essentielle au dépistage et au contrôle de toute la zone génitale sous-jacente (utérus, trompes, ovaires).
Ce degré extrême menace environ une femme sur cinq, ce qui est énorme. Il peut être atteint très précocement chez des femmes castrées jeunes, mais parfois, aussi, très rapidement, au cours de certaines ménopauses.
Accompagnée de prurits, infections, kératoses, rétractions cartonnées, l’atrophie devient sur des terrains prédisposés le point de départ d’affections dermatologiques variées : kraurosis vulvaire, lichen scléro-atrophique.
Elles ne tolèrent aucune négligence. En effet, kraurosis ou lichen peuvent à la fois favoriser ou masquer le développement de lésions dégénératives pré-cancéreuses.
La sclérose atrophique vulvaire
La sclérose atrophique vulvaire est le seul climat hormono-tissulaire capable de provoquer une dégénérescence cancéreuse.
Elles sont longues à se constituer et il est toujours possible d’intervenir avec un succès complet à tous les stades préliminaires : complication de l’atrophie, dermatoses…
Mais ensuite, la ligne de démarcation entre kraurosis et lésion pré-cancéreuse n’est pas évidente et il est bien dangereux de laisser les choses en arriver là.
L’action des hormones
L’action des hormones sur ce tissu si docile son influence permet de faire un diagnostic éliminatoire rapide.
Toute dermatose vulvaire lichenifiée, ulcérée sur fond atrophique qui n’obéit pas très rapidement à un traitement hormonal exige immédiatement des vérifications rigoureuses avec biopsie.
La sclérose atrophique vulvo-vaginale est une démonstration exemplaire :
- de ce que peut faire la ménopause, à elle seule, en l’absence de tout traitement. Du plus insignifiant au plus grave : une modifications légère au début, l’assèchement de la muqueuse, des troubles fonctionnels, puis des pathologies pré-cancéreuses, jusqu’à la menaces mortelle d’un cancer tardif
- de ce que peut faire l’hormonothérapie substitutive. En partant du plus tard jusqu’au plus tôt : l’amélioration du pronostic, la guérison totale et le retour à la normale à tous les stades précédents, la prévention absolue de toute perturbation
C’est une justification plus que suffisante de thérapeutique hormonale systématique préventive.