A côté des causes anatomiques apparaissent des causes psychologiques. La compensation alimentaire est en effet un comportement fréquent, pour se consoler ou se rassurer.
Parfois il se fait un déplacement de valeur. Ne pouvant réaliser d’eux-mêmes ce qu’ils voudraient, certains préfèrent renoncer à cette image trop difficile à défendre et s’accorder de satisfactions immédiates et faciles.
Les phénomènes d’autodestruction
Il y a aussi des phénomènes d’autodestruction comme à la puberté. Le refus de sa propre image crée une agressivité retournée, une certaine tendance à s’abîmer volontairement, à se traiter sans égard, à porter atteinte ou négliger son intégrité physique.
Et les troubles de l’appétit, facteurs presque constants de ces embonpoints, confirmeraient ces motifs si la physiologie expérimentale moderne ne nous révélait d’autres mécanismes encore plus évidents et où le trouble physiologique précède ou cause la manifestation psychologique.
Les centres de l’appétit et de la satiété sont hypothalamiques comme les centres de régulation ovarienne.
Ils son en relation avec les centres supérieurs de la conscience, les hormones, le taux de sucre sanguin. Ils les influencent et sont par eux influencés.
Comment ne pas concevoir le rôle de la grande révolution ménopausique sur des centres anatomiquement si proches et sur des mécanismes physiologiques si étroitement concernés ?
Le cas de l’hypoglycémie
L’hypoglycémie par exemple, extrêmement fréquente à la puberté, est très souvent présente en pré-ménopause.
Or, l’hypoglycémie augmente l’appétit, non seulement en inhibant directement le centre de satiété, mais aussi, indirectement, en provoquant une sensation de fatigue, mais ou de faiblesse, particulièrement accusés avant les repas.
De plus, le goût des hydrates de carbone, apparu avec une intensité particulière à la puberté, et dont la disparition aurait bien arrangé les choses, persiste curieusement après la ménopause, alors que l’attirance pour les protides (et la viande en particulier) diminue.
Aussi est-il fréquent de voir beaucoup de femmes prendre progressivement goût à des petits déjeuners, en-cas de 11 heures et goûters (baptisés thés) où chocolat, pain, confiture, bombons, gâteaux, alcools jouent un rôle dont elles ne se souciaient pas auparavant.
Toutes choses bien fâcheuses à une époque où les états prédiabétiques et même diabétiques (une femme sur quatre) sont si fréquents.
Il y adonc à la ménopause un concours exceptionnel de facteurs d’embonpoint.
Il ne faut donc pas les ignorer, les nier ou les traiter à la légère, d’autant qu’issus des mêmes troubles, il répondent au même traitement.
Mais leur connaissance mérite d’être détaillée, car elle permet de comprendre, d’analyser et de synthétiser bien des phénomènes que l’on aurait pu croire d’origines diverses, et sans rapport entre eux.