Quelles est l’image que se font les femmes modernes de la ménopause sa conséquence ?
Incontestablement celle d’un terme inévitable et fatal qui, au prix de troubles variés, les change de façon plus ou moins totale, mais de toute façon péjorative.
« … Ce qui est certain, c’est qu’elles se considèrent comme menacées, et comme déjà blessés par cette nouvelle image d’elles-mêmes à 50 ans, telles que les voit la société. Triste image du retour d’âge qui épargne les hommes et détruit les femmes… »
Mais ce qu’elles imaginent, ce qu’elles craignent ou ce qu’elles souhaitent, est trop clairement défini et dans le même temps trop différent de ce qu’on pense en général, et, malheureusement, de ce que bien des médecins croient en savoir, pour ne pas mériter une particulière.
La ménopause elle-même
Avant
Les personnes qui ont des malaises, ayant plus à dire que celles qui se portent bien, les premiers troubles de ménopause bénéficient d’une publicité qui manque fâcheusement à leur absence, comme aux succès thérapeutiques.
C’est parfois l’origine d’une véritable hantise, et nous voyons plus souvent qu’on ne pourrait imaginer, des femmes de 33 à 38 ans venir consulter avec inquiétude pour le moindre petit trouble de règles et demander avec angoisse « si ce ne serait pas, par hasard, déjà la ménopause ?… » qu’elles ont l’air de considérer comme une vaste maladie complexe , aux possibilités illimitées.
Pêle-mêle et ensemble : la perte de la féminité, le rejet par l’ensemble des hommes, une déchéance plus ou moins honteuse, le début de la vieillesse et de toutes les maladies, bref le commencement de la fin…
Mais, à une époque où la ménopause sonne la moitié de la vie adulte, cela parait aussi extravagante que la « grande peur » de fin du monde en l’an 1000. La réalité est tout de même plus simplette.
A l’opposé, on se heurte à une ignorance, un refus des réalités désagréables, ou une sorte de fatalisme trop étonnants pour être pas suspect.
Mais, l’idée qu’une femme se fait de la ménopause est soumise à tant de facteurs !
Différents facteurs
- la façon dont elle a assumé et assumé les menstruations, les épisodes gynécologiques qu’elle a vécus, le fait d’avoir ou non des cycles irréguliers et des malaises menstruels, déterminent déjà un type d’attitude
- les souvenirs de la ménopause de sa mère, à laquelle elle s’identifie inconsciemment, à la rigueur de parents proches, l’influencent suivant les cas de façon positive ou négative
- enfin, l’éducation formelle reçue à ce sujet, le degré du niveau scolaire, le fait de vivre à la campagne ou non, d’avoir ou pas une profession, certains facteurs écologiques, économiques, culturels et sociaux, les tradition de pays à pays, tout cela contribue à varier de nuances souvent très différentes, la façon dont une femme aborde et assume l’idée, puis la réalité de sa ménopause