Chronologiquement, c’est le premier signe de dérèglement hormonal.
Baisse de l’acuité visuelle
C’est aussi le signe le plus méconnu, le plus négligé. Et pourtant sa constance est étonnante, de 69 à 72 des cas.
Parfois antérieure de 1 à 3 ans, parfois simultanée ou immédiatement consécutive, la baisse d’acuité visuelle apparaît de façon élective dans l’année qui précède les premières perturbations menstruelles.
C’est vraiment la sonnette d’alarme de la défaillance de la fonction ovarienne.
La ménopause frappe aussi sur la partie du visage.
Cette première altération de la vue, essentiellement climatérique, a des caractères particuliers qui la rattachent de façon évidente au dérèglement hormonal et aux conséquences atrophiques, vitaminiques, musculaires et circulatoires de ce dérèglement.
Différence chronologique
Il y a une certaine différence chronologique entre homme et femme.
Chez les hommes, l’âge électif des premiers troubles (lunettes) débute parfois vers 45 ans, mais se situe préférentiellement entre 50 et 65 ans. Il y a ensuite une stabilisation relative.
Les aggravations sont faiblement progressives, la certitude d’aggravation ne se matérialisent que vers 80 ans. une certaine sclérose en durcissant le cristallin lui enlève sa souplesse, ses capacités d’accommodation rapproche.
Il s’agit donc, le plus souvent, de presbytie et la distance minimale de vision distincte s’éloigne peu à peu sans autre trouble jusqu’à la vraie vieillesse.
Chez la femme, la première alerte est plus précoce (entre 45-50 ans), plus constante et toujours chronologiquement liée au premier affaiblissement progestatif de la pré-ménopause. Elle s’aggrave souvent fortement entre 50 et 60 ans.
Ce n’est pas forcément une presbyie, mais des troubles de la sensibilité aux contrastes (le noir devient gris fer, et les couleurs pâlissent, les traits d’un visage ou le relief du sol se voient moins bien que les contours et les lignes), et des troubles particulières de l’accommodation qui devient instable et inégale.
Troubles mieux en rapport avec le désordre organique climatérique qu’une sclérose sénile qui ne saurait encore être invoquée, et qui est, généralement, plus tardive chez la femme que chez l’homme.
Par ailleurs, il existe une relation d’intensité encore plus significative entre perturbation visuelle et carence de ovarienne.
La baisse d’acuité visuelle est légère et assez lente lorsque les hormones diminuent lentement.
Irrégulière en décrochages successifs, dans la ménopause progressive, elle peut, dans les grandes extinctions hormonales brutales, ou lorsqu’un désordre climatérique est particulièrement dominant, atteindre un degré rapidement catastrophique ou évoluer vers des complications particulièrement graves.
Lorsque la chute hormonale est brusque et importante, la vision est concernée dans pratiquement 100 % des cas. L’atteinte fonctionnelle est brutale et tout de suite inquiétante. La femme consternée par le de dégradation catastrophique.