L’hyperthermie et maux de tête dues à la ménopause

Comme pendant la grossesse, à la ménopause, longtemps avant et après, il semble que la régulation thermique de base soit modifiée, premier signe d’excitation hypothalamique.

Température anormale

Après les bouffées de chaleur, la température est aussi un terme d’une importance particulière. L’impression de fonctionner à une température au-dessus de la normale est fréquente, sans sensation de fièvre associée. Tout se passe comme si la régulation intérieure s’était subitement élevée.

Une ancienne frileuse se trouve de plus en plus souvent incommodée par la chaleur, l’été, le Midi, les appartements chauffés : trop de couvertures dans le lit, pas assez de fenêtres ouvertes, une tendance certaine à transpirer beaucoup plus qu’avant dans les mêmes conditions.

Sur ce fond, la moindre augmentation de température ambiante, une agitation physique ou émotionnelle s’accompagnent de manifestations exagérées, comme si tout adjoint à cette élévation de la température de base.

 

Augmentation de température

Augmentation de température

Ce phénomène est long à disparaître et dure facilement une bonne dizaine d’années, et parfois plus, autour de l’arrêt des règles.

Maux de tête

La grande céphalée essentielle féminine est si caractéristique de la vie gynécologique, qu’on l’appelle souvent céphalée endocrinienne.

Sans qu’il soit possible de mettre à jour un mécanisme précis, la relation de cause à effet semble évidente.

L’apparition à la puberté, en phase pré-menstruelle, la disparition presque constante pendant les grossesses, la guérison à peu près totale par certains traitements hormonaux orientent évidemment vers la notion de relation, sinon avec l’hormone même, du moins avec ses modifications brutales.

Dans ces conditions, les maux de tête devraient disparaître avec la ménopause. Et c’est souvent le cas.

Mais, dans le même temps, d’autres céphalées apparaissent, beaucoup plus variées. De nombreux facteurs nouveaux prennent position ou s’intriquent pour former tout un ensemble de nouvelles causes déclenchantes ou favorisantes dont le recensement n’est guère aisé.

Les céphalées se déroulent de façon à peu près semblable, aussi spectaculaire que les grandes céphalées endocriniennes, mais ce déroulement semble curieusement inversé : impression d’indigestion d’abord, puis de crise hépatique avec nausées, puis enfin céphalées et malaises de 1 à 3 jours.

Les causes déclenchantes sont en général les mêmes pour une même femme, mais on les retrouve à peu près semblables chez toutes :

  • champagne et vin blanc
  • chocolat et sauces
  • alcools variés

Et il est incostestable que des cures prolongées et constances de cholagogues assurent une protection relative… à condition de les assortir de précautions alimentaires constantes !…

Seulement, la plupart de ces femmes n’ont jamais été hépatiques, ne le sont toujours pas aux tests de vérification.

La crise cataclysmique

Elles n’ont jamais eu, et n’ont toujours pas de dyskinésie hépato-biliaire. Enfin, une ou deux grogées de substances encore récemment tout à fait tolérées, suffisent incontestablement à provoquer la crise cataclysmique, ce qui est tout de même bien disproportionné !

On ne trouve que de vagues signes allergiques inconstants et rarement significatifs. Et pourtant, ces céphalées ressemblent par la modicité de l’agent causal, la brutalité et l’importance de la réponse à une réaction anaphylactique.

Les bouffées d’œstrogènes sans le frein progestatif pourraient jouer un rôle vaso-dilatateur. Et il est vraie que les vaso-dilatations périphériques, couperose, rougeurs du visage sont fréquents alors. Mais ont-ils seulement une action directe ou par le biais de réactions humorales.

Mais, plus encore que les œstrogènes, dans quelle mesure l’excitabilité hypothalamique n’est-elle pas responsable en même temps que des décharges de stimulines hypophysaires d’une activation anormale de toutes sortes de médiateurs chimiques qui règlent les dilatations et les contractions vasculaires, et sont en relation constante et étroite avec l’hypothalamus ?

Cela s’appliquerait parfaitement au mécanisme de base de la grande crise migraineuse où vaso-constriction et vaso-dilatation se contrarient jusqu’à quadrupler le débit sanguin dans un secteur donné.

Devant la multiplicité de petits accidents circulatoires variés dans tout le corps, il est possible d’imaginer des vaso-constrictions localisées spasmodiques, capables, en déclenchant des vaso-dilatations réactionnelles localisées, de répéter, en plusieurs points différents, le même type de phénomènes.

Maux de tête

Maux de tête

Mais il semble bien qu’à ces céphalées endocriniennes de multiples causes surgissent et s’ajoutent, capables de prolonger de façon différente ou de créer nouvellement d’autres types de maux de têtes.

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