Les grandes pathologies jouent un rôle passager, ou chronique. Mais ce rôle, généralement évident, sort de notre propos.
Cependant, si la sexualité féminine est moins vulnérable que celle de l’homme aux insuffisances cardiaques ou respiratoires, certaines pathologies douloureuses, arthroses, lombalgies, coxalgies surtout, que justement la ménopause favorise et accélère peuvent rendre les rapports impossibles ou créer un réflexe de crainte conditionnée et conduire à l’indifférence ou au refus sexuel.
Médicaments
Certains médicaments, suivant leur racine chimique, le dosage, l’effet vasculaire… peuvent avoir des effets très complexes, tantôt positifs, tantôt négatifs.
Seuls les médecins les connaissent, et leur usage inconsidéré ou inadéquat par des profanes est souvent désastreux.
C’est le cas par exemple de certains excitants, calmant vaso-moteurs et même laxatifs, et ce fait devrait renforcer la prudence, et même l’abstention, de toute auto-thérapie.
Enfin, il faut dire un mot au passage des interventions chirurgicales et surtout des interventions gynécologiques particulièrement fréquentes à la ménopause d’une femme.
Normalement, elles ne devraient jouer qu’un rôle épisodique.
Et, de fait, après l’ablation des ovaires, on ne constate aucune modification d’excitation érotique, ou de la faculté d’atteindre l’orgasme, aussi longtemps que le processus atrophique n’intervient pas .
Au contraire, la disparition de syndromes abdominaux pénibles a souvent une action favorable.
Mais si la disparition de crainte de grossesse favorise parfois l’activité sexuelle, à l’opposé, le sentiment psychologique de castration peut provoquer des inhibitions considérables qui s’étendent parfois au conjoint.
L’hystérectomie
Et bizarrement, contre toute logique scientifique, l’hystérectomie, ablation d’un organe à fonction spécifique, destiné à la grossesse seule, a parfois des conséquences plus fâcheuses que l’ovariectomie, ablation de glandes sexuelles à effet génital et même général, autrement étendu.
Cela tient à plusieurs raisons :
- l’une, archaïque, qui fait de l’utérus ou matrice le symbole essentiel de la féminité et de la maternité, alors que pendant des siècles, les minuscules ovaires étaient négligés et leur rôle fécondateur ignoré ou nié
- l’autre, moderne, qui vient d’une mauvaise interprétation de termes chirurgicaux et donne le sens d’une castration complète, à ce qu’on appelle une totale. L’hystérectomie totale ou subtotale n’est, comme la salpingectomie que l’ablation d’un organe contenant qui en dehors de la grossesse n’a aucune fonction féminisante
L’ovariectomie
La vraie castration, c’est l’ovariectomie, ablation de la glande sexuelle essentielle qui seule, en l’absence de thérapeutique substitutive, pourrait être responsable d’une déféminisation. Or, elle est bien moins souvent mise en cause.
Une totale peut être associés ou non à une salpingectomie et une ovariectomie, ou être tout à fait isolée. Dans ce dernier cas, elle ne mérite ni l’importance qu’on lui donne, ni le fâcheux honneur de supprimer la féminité ou les capacités sexuelles d’une femme, que lui attribue le profane.