Cependant, et dans tous les cas, la vascularisation, les sécrétions et l’élasticité des tissus génitaux évoluent inexorablement vers l’atrophie, et dans le même temps, la sensibilité et la réponse des tissus récepteurs diminuent peu à peu, de façons très diverses, parfois lentes, parfois rapides, progressives ou en paliers successifs.
Modification défavorables
Toujours dans la phase de troubles sexuels, il y aura donc des modifications obligatoirement défavorables.
Au cours de chacune des quatre phases du rapport sexuel : excitation-lubrification, plateau de tension sexuelle, orgasme, résolution ou détumescence des réponses sensorielles, sécrétoires, congestives et contractiles.
Mais toujours, à chaque étape, même à chiffres hormonaux égaux, ces modifications seront extrêmement variables d’un sujet à l’autre.
Dans la première phase (qui est l’équivalent de l’érection), comme chez l’homme, le temps de réponse à une stimulation efficace s’allonge peu à peu.
Ceci correspond, bien sûr, à un ralentissement général de la réponse nerveuse ou métabolique, propre au vieillissement.
Mais ce ralentissement d’ordre général suit une courbe extrêmement lente et progressive sur laquelle la ménopause n’a pas d’influence directe.
Par contre, sur le plan métabolique et trophique, elle crée, et beaucoup plus tôt, des problèmes autrement précis :
La lubrification vaginale, caractéristique, capable d’apparaître en quelques secondes chez la jeune femme, peut demander de 1 à 5 minutes chez la femme plus âgée, et elle est bien plus faible.
En effet, l’amincissement extrême de la paroi vaginale, la disparition progressive des cellules sécrétantes, s’accompagne d’une réduction proportionnelle du mucus lubrificateur.
Par ailleurs, la souplesse et l’expansivité de la cavité vaginale, considérables dans la jeunesse, diminuent au point que les rapports les heurts et frottements pénibles, franchement douloureux, puis intolérables.
L’orgasme
Au moment de l’orgasme, l’intensité de réponse musculaire diminue parallèlement au tonus musculaire général, mais aussi à l’atrophie tissulaire, vasculaire et métabolique locale, qui dégrade la fonction musculaire.
Les contractions orgasmiques gardent leur rythme régulier, mais leur nombre peut diminuer sensiblement. La contractibilité de l’utérus au cours de l’orgasme reste à peu près la même, mais le nombre des contractions ici aussi diminue.
L’organe fibrosé
Cependant, il arrive parfois que, du fait d’une rigidité croissante de l’organe fibrosé, ces contractions soient remplacées par un spasme continu, une sorte de crampe orgasmique intense, insoutenable, avec douleur irradiante dans tout le bas-ventre et même et même jusqu’aux jambes.
Capable d’atteindre un degré intolérable, aussi intense que certaines coliques d’accouchement, ce spasme peut se produire au cours du sommeil, lors d’un rêve érotique par exemple. Cela prouve bien son origine organique, mais aussi qu’une simple interruption de rapports sexuels (dont il est souvent responsable) ne suffise pas à léviter.
Cette réaction utérine spasmodique exceptionnelle est tout à fait particulière à la post-ménopause — les cas extrêmes se rencontrent plutôt tardivement — après 60 ans.
Assez rare, elle cède heureusement de façon radicale à l’hormonothérapie.
La phase de détumescence enfin devient comme chez l’homme d’année en année plus rapide.