L’involution morphologique causée par la ménopause

Les organes ou tissus hormono-sensibles ont une activité indépendance mais particulièrement sensible aux taux et aux variations des hormones génitales. Ils sont donc, quoique plus lentement, concernés eux aussi par l’extinction de la fonction ovarienne.

Ainsi, s’établissent des modifications morphologiques caractéristiques. La ménopause engendre beaucoup de conséquence.

La ménopause entraîne de nombreux changements morphologiques : altération du visage et des phanères, déformation de la silhouette et des mouvements.

Lents ou très brutaux, ils peuvent se traduire par une atténuation ds caractéristiques féminines et une évolution vers un aspect sans moelleux, sans souplesse, un peu fruste, plus ou moins asexué ou masculin.

Moins francs, moins accusés que les signes d’involution génitale, et, à l’exception de quelque-uns, grevés d’un avenir moins lourdement pathologique, leurs profondes conséquences psychologiques et sociales ne permettent cependant pas de les négliger.

Visage

La disparition des modifications métaboliques que les messagers hormonaux transmettaient jusqu’aux plus lointaines cellules, les variations de l’équilibre des liquides tissulaires, les alternances de rétention et de déshydratation, de congestion et de cyanose, de tissus qui ont perdu avec l’âge leur adaptabilité aux variations, organisent, en peu de temps, un ensemble de dégâts que l’involution atrophique rend, pour la plupart, peu ou pas réversibles.

Sous ces multiples influences, la peau se transforme profondément.

La peau se transforme

La peau se transforme

La couche germinative

La couche germinative — la plus profonde des assises de la peau — mal irriguée, perd ses qualités prolifératives.

Les couches successives de hautes cellules cylindriques, riches en liquide et en éléments nutritifs qu’elle poussait vers la surface s’aplatissent, s’appauvrissent. Les liquides intra-cellulaires, puis les noyaux, se réduisent, disparaissent et les cellules meurent précocement.

En contraste avec la réduction et l’appauvrissement des couches profondes, seules capables de prolifération ou d’échanges, les cellules mortes s’accumulent à l’extérieur, en pellicules raides, sèches, cornées, qu’une poussée germinative insuffisante n’élimine plus assez vite.

Cette couche externe, un peu squameuse, semblable à un papier froissé, grise, jaunâtre ou plombée, sans transparence, de texture grossière et irrégulière, signe la disparition de la fraîcheur du teint et de la souplesse élastique de l’épiderme. Bientôt, elle cassera en multiples ridules même en dehors des plis d’expression.

Apparitions des pigmentations

Des pigmentations apparaissent sans raison ou à la moindre exposition solaire, autrefois bien tolérée. Variées, sans caractère, de forme ou de localisation particulières, ou au contraire, marquant électivement d’une teinte sombre le fond des cernes, du creux des joues ou du menton.

Elles tachent et ombrent le visage, accusent parfois des contrastes entre pleins et creux, qui marquent encore plus que des rides, ou inégalisent d’ombres, des zones encore tout à fait lisses.

Enfin, témoin de l’association de désordres germinatifs, et métaboliques, la peau tout entière se met à faire des bêtises :

  • grains pigmentés ou non
  • taches
  • clochette de peau
  • toutes les petites excroissances possibles et imaginables qui achèvent d’altérer le satiné perdu

Et voilà que cet épiderme, aminci, desséché et rugueux, sans élasticité, fortement appauvri par la réduction de circulation, des sécrétions et des échanges cellulaires, va perdre dans le même temps l’appui du tissus de soutien cellulaire sous-cutané.

Le tissu cojonctif

Le tissu conjonctif qui soutient la peau est, en effet, à cette époque et dans tout le corps, le siège de transformation considérables.

Toute la masse graisseuse s’appauvrit brusquement, ou s’accumule inégalement suivant les modifications irrégulières de la vascularisation locale.

Les fibres musculaires élastiques qui le sous-entend se relâchent sous l’effet du désordre hormonal, tandis qu’apparaissent des travées fibreuses irrégulières qui vont, au milieu de ce relâchement, créer des zones irrégulières de tensions ou d’adhérences.

Des troubles vasculaires variés souvent opposés : vaso-constriction et vaso-dilatation, rétention et déshydratation, perméabilité et imperméabilité, successives et désordonnées, se succèdent sou l’effet du dérèglement de la sécrétion hormonale, de la commande neuro-végétative supérieure et des mécanismes bio-chimiques qui en dépendent.

Pa ailleurs, un ensemble complexe de contractures de certains groupes musculaires et d’atonie de la plupart des autres, accusé par les plissés de l’épiderme, transforme les traits et détermine un véritable changement de physionomie.

Rides sur le visage

Rides sur le visage

Cet état d’atonie-contracture est à l’origine de presque toutes les déformations du visage, rides ou affaissements, et particulièrement au pourtour des yeux  ou de la bouche.

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