Pendant la première partie du cycle ovarien, la zone centrale de l’hypothalamus, zone de commande basale, continue, travaille seule. Elle excite l’hypophyse de façon douce, régulière.
Celle-ci fabrique les deux gonadotrophines FSH et LH. Ces gonadotrophines assurent la régulation des fonctions ovariennes.
Une partie de ces deux gonadotrophines (surtout LH) est stockée sur place en vue de l’ovulation.
L’autre partie passe dans le sang et agit sur l’ovaire pour préparer l’ovulation.
Sous son influence, un ou plusieurs follicules ovariens grossissent considérablement tandis que leurs parois sécrètent de doses croissantes d’œstrogènes.
Augmentation d’œstrogènes
Cette augmentation d’œstrogènes dans le sang immobilisent provisoirement l’hypothalamus, permettant à l’hypophyse de stocker les gonadotrophines ainsi bloquées.
Par contre, cette sécrétion excite considérablement la muqueuse utérine. Des tubes glandulaires se multiplient, la tapissent entièrement, s’allongent. Toutes la paroi prolifère et épaissit.
Lorsqu’un des follicules arrive au maximum de son développement, sa sécrétion d’œstrogènes augmente terriblement en quelques heures.
Alors, le centre de commande-cyclique : la zone antérieure de l’hypothalamus, jusque-là passive, se réveille, alertée par cette augmentation subite en action et accélère brusquement la zone centrale de commande-basale, jusque-là paisible.
Et sous cet effet, brutalement, d’un seul coup, celle-ci lance dans la circulation le décharge ovulante : en quelque heures toutes les gonadotrophines accumulées, FSH et surtout LH, quintuplent dans le sang. Le follicule le plus mûr éclate et libère son ovule, aussitôt capté par la trompe qui le conduit vers l’utérus.
La température s’élève d’un degré. C’est l’ovulation.
La progestérone
Aussitôt, toute la paroi du follicule éclaté, déshabité, est envahie de nombreux vaisseaux, et ses cellules se transforment. Elles sécrètent une nouvelle hormone : la progestérone.
Durant les quelques jours nécessaires à son assèchement, et à sa cicatrisation, l’enveloppe folliculaire qui prend à cause de sa couleur particulière le nom de corps jaune va fonctionner comme une petite glande indépendante, et plus rien ne pourra l’influencer, la prolonger ou l’arrêter.
Pendant cette courte période la progestérone :
- freine l’hypothalamus et l’hypophyse, qui rentrent en repos ; dans l’hypophyse de stockage des gonadotrophines reprend en vue de la prochaine ovulation, tandis que le ou les follicules en voie de maturation, gagnés de vitesse par l’éclosion du premier, régressent et involuent
- remanie, profondément la muqueuse hypertrophiée, développe tellement la richesse des cellules de soutien, l’activité des tubes glandulaires et les artérioles qui les entourent, que cela finit par donner un inextricable fouilles glandulo-vasculaire, milieu exceptionnellement riche destiné à assumer, en cas de fécondation, la nidation de l’œuf
De la richesse de cette transformation dépendent deux choses contradictoires :
- la qualité et la solidité du milieu destiné à entourer et à nourrir l’œuf s’il y a fécondation et fixation à l’utérus
- mais, s’il n’y a pas fécondation, une nécrose brutale, généralisée (à cause de la richesse même du milieu et de ses besoins), seule capable de provoquer des règles franches et parfaitement décapantes
Durant toute l’activité progestative du corps jaune, la température marque un plateau surélevé à 37°.