Lorsqu’on pratique des tests comparatifs entre les femmes du groupe jeune et les femmes du groupe âgé, le résultat est presque toujours supérieur dans la catégorie la plus jeune lorsqu’il s’agit d’une épreuve limitée dans le temps, à la minute, ou à l’heure, ou sur une seule épreuve type.
Mais si on prolonge l’épreuve, la supériorité du groupe plus âgé s’affirme d’autant plus que la mesure de temps est allongée ; déjà au jour, nettement plus à la semaine, et, de façon absolument indiscutable, au mois ou à l’année.
Courbes de capacités
Lorsqu’on étudie les courbes de capacités suivant l’âge des femmes ménopausées ou des femmes moins de l’âge de ménopause, on découvre après un timide début une augmentation avec une pointe d’activité et de capacité maxima à 25 ans.
Mais ensuite la courbe dégringole et se traîne autour de 25 % à peine du maximum de capacité pendant les 10 à 15 ans qui correspond au maternage.
Elle s’élève ensuite en flèche et n’atteint son maximum qu’à 45 ans pour s’y maintenir sans défaillance.
Le retour au niveau de 25 ans ne se fait que vers 65 ans pour les premières et presque 10 ans plus tard pour les secondes.
Le facteur prépondérant de décroissance précoce semble encore et toujours de mauvaises conditions matérielles et un surmenage anormal au moment des maternités.
Offre d’emploi
Or, dans le même temps, grimpée vertigineusement de 50 à 100 % ente 18 et 25 ans, après un plateau dérisoire de 10 ans tout au plus, la courbe féminine d’offre d’emploi absurde, illogique, chute brutalement dès la trentaine.
Après 40 ans, on se heurte à un refus presque systématique d’embauche, même quand il y a de pressants besoins de main-œuvre.
Ce contraste entre l’offre et la demande montre bien en quel point le contexte social est en discordance avec les réalités biologiques. Là, réside la source de tous les problèmes de travail féminin et de la difficulté à les résoudre.
Courbe d’occupation
En effet, la courbe d’occupation qui donne la réalité de l’emploi, reste, elle, logiquement parallèle à la courbe de capacité, ce qui montre bien la pression irrésistible de l’indisponibilité d’abord, des capacités ensuite, malgré un contexte professionnel résolument hostile.
Ces tests, ces courbes, toutes les évaluations de la capacité et des qualités de travail ayant été faits sur des femmes non traitées et dont la plus grande partie du groupe âgé était, justement, en période doute améliorées dans le cas de ménopauses traitées.
Et de fait, au cours d’une étude supplémentaire, pratiquée ces dernières années, 3590 femmes, de toutes catégories professionnelles, ont été suivies et systématiquement traitées. 942, pour des raisons diverses, n’ont pas continué jusqu’au bout de la période prévue.
Mais, 1809 femmes ont été examinées, traitées et testées pendant 10 ans.
- chez celles qui ont commencé vers 45 ans, dès la première baisse hormonale et avant les premiers troubles, il n’y a pas eu plateau, mais augmentation de la courbe des capacités
- dans la catégorie traitée à partir de 50/55 ans, après 1 à 3 ans d’aménorrhée, le plateau maximum où il s’est prolongé jusqu’à 65 ans sans signe de défaillance
La diminution successive
Elle a été plus lente que dans la courbe témoin des femmes non traitées.
- chez les femmes traitées à partir de 55-60 ans, la courbe descendante a été interrompue et s’est stabilisée, ou dans certains cas est même remontée, après 6 mois de traitement. Les premiers signes de fléchissement n’apparaissent qu’après 70 ans
Il est intéressant de noter que ces résultats ont été spectaculairement supérieurs lorsque les femmes ont accepté de suivre simultanément des cours de rééducation physique et intellectuelle.