A l’occasion d’une étude comparative sur les capacités et le rendement du travail de la femme que nous avons conduite de 1956 à 1965 dans plusieurs grandes entreprises européennes, plus de 28000 femmes ont été interrogées, plus de 12000 examinées et testées, plus de 3000 testées, examinées, traitées et suivies pendant 15 ans.
Cette enquête a fait ressortir des faits qui n’étaient pas soupçonnés au départ et qui battent sérieusement en brèche la plupart des opinions admises.
Sociologique
La plus impressionnante a été à la découverte que contrairement à la conviction générale, à partir de 40 ans, même en dehors de tout traitement, et malgré les troubles de la ménopause, la capacité de résistance et de travail de la femme augmente par rapport à elle-même, et plus encore par rapport à celle de l’homme, à la même époque, décroissante.
Cette amélioration qui se maintient jusqu’à 65-70 ans est ressentie même par les plus pessimistes, et objectivée par leur entourage.
Et les travaux faits à ce propos, les résultats obtenus par les entreprises qui ont participé à ces travaux ou qui les ont mis en pratique sont absolument démonstratifs.
Masquée, à leurs propres yeux, par la longue traversée des misères des ménopauses non traitées, évidente chaque année, davantage dans le cas inverse, même chez les plus douillettes, les plus gémissantes, les plus pessimistes, il se produit alors, une sorte de consolidation physique et morale très particulière.
Progressivement débarrassées des multiples malaises de l’état féminin, gagnant chaque jour davantage en régularité, euphorie, objectivité et combativité organisée, dont leurs filles, ou bien leurs collègues de 20 à 25 ans sont tout à fait incapables, ce sont s’extraordinaires bûcheuses, capables d’une énergie et d’une résistance que seules des lésions accidentelles ou d’usure, acquises au cours de la vie, ou une laxité morale particulière, peuvent entraver.
Sur le plan subjectif
On relève dans l’ensemble un bien plus grand attachement à leur métier chez les femmes âgées que chez les jeunes, et un plus grand désir de stabilité :
- 63 % des femmes âgées considèrent leur rendement actuel comme très supérieur à celui qu’elles avaient à 35 à 40 ans
- 15 % seulement le déclarent plus pénible, mais de meilleure qualité
- 20 % le considèrent inférieur, ce qui est relativement peu si l’on tient compte, en particulier pour les femmes économiquement défavorisées, des conditions de vie très anormales et de leurs conséquences pathologiques
Des tests répétés
Et que l’on a cherché à recouper le plus possible entre eux montrent :
- une diminution de la mémoire et une augmentation de la fatigabilité, mais dans les épreuves de rééducation physique et intellectuelle, si l’apprentissage est plus lent, l’entretien et la réussite sont deux fois plus constants que chez les jeunes femmes
- a l’opposé, la résistance est augmentée dans 39 % des cas, et ce chiffre s’élève après entraînement à 72 % des cas
- l’étude des tests et des annotation professionnelles ainsi que des points de rendement, montre une augmentation de l’énergie dans 72 % des cas, une augmentation de la ténacité dans 67 % des cas. Ces deux points étant caractérisés par une extrême constance de ces qualités, alors qu’elles sont extrêmement fluctuantes chez les moins de 40 ans
- une augmentation de l’esprit d’entreprise, dans 40 % des cas, et une nette amélioration de la facilité dans les contacts humains, se remarque particulièrement au niveau des cadres et des dirigeants
- l’absentéisme diminue de moitié et passe en dessous du chiffre correspondant chez les hommes de même âge et le taux des accidents de travail diminue considérablement