Elle peut être très précoce. Il n’est pas pare de constater des interruptions définitives à partie de 40 ans; quelquefois même avant.
L’hypophyse
Or, une ménopause précoce n’est pas un phénomène physiologique.
Quelquefois, le blocage est essentiellement supérieur : par sidération hypothalamique ou par épuisement hypophysaire.
Tout se passe comme si l’hypophyse n’était plus capable de fabriquer et stocker des quantités suffisantes de gonadotrophines pour la décharge ovulatoire.
Il arrive que ces ménopauses précoces soient le fait de traitements hormonaux : dans le blocage de la lactation lors d’une grossesse tardive, dans certains cas particuliers exigent une mise ai calme de la muqueuse utérine ou une sidération ovarienne.
Parfois, tout simplement, un traitement intempenstif ou mal ordonné.
Insuffisance progestatif chronique
Cependant, la plupart des cas relèvent d’une insuffisance progestatif chronique, on pourrait presque dire congénitale.
En effet, quelles sont les femmes dont les hormones diminuent précocement ?
Bien sûr celles qui ont des ovaires congénitalement défectueux, ou tardivement pathologiques, mais surtout toutes celles dont la fonction ovarienne s’est établie tardivement, difficilement, et ne s’est jamais parfaitement réalisée.
- on en trouve des signes dès l’enfance :
- petits troubles d’ossification, pieds plats, genoux rentrés, scolioses…
- troubles circulatoires des extrémités, mains, pieds
- a la puberté :
- des règles tardives, douloureuses, souvent irrégulières, avec des manques de plusieurs mois :
- une tendance aux pieds plats avec chevilles et mollets épais, rouges ou violaces
- parfois l’apparition d’une myopie
- de troubles cutanés : peau et cheveux gras, acné
- a l’âge adulte :
- syndrome pré-menstruel, règles à problèmes, parfois irrégulières, le plus souvent faibles
- il n’est pas rare de trouver tracer d’une ou deux fausses couches, avant la première grossière normale, par difficulté de nidation
Une insuffisance hormonale chronique
Enfin, lorsqu’on a la possibilité de s’informer, on retrouve souvent les mêmes signes chez la mère ou les sœurs de la patiente.
Car une insuffisance hormonale chronique, non seulement, obéit aux lois de l’hérédité, mais semble pouvoir être favorisée.
La constance de ces signes révélateurs est étonnante.
Comme on peut présager pour l’avenir, des probabilités de troubles métaboliques, circulatoires, osseux et hormonaux d’une enfant, d’après ses parents et surtout sa mère, on peut, presque sans erreur, d’après ses antécédents personnels de l’enfance et de la puberté, prédire à une femme de 30 ans, une ménopause précoce avec :
- stérilité probable des 35/38 ans
- puis net affaiblissement, irrégularité des règles avant 45 ans
- parfois arrêt subit pour un motif d’importance mineure
- et en post-ménopause, un avenir grevé d’une tendance atrophique particulière, génitale, cutanée, osseuse, oculaire ou autre, plus fréquente et plus précoce que chez les autres femmes
Le diagnostic de ménopause précoce est donc déjà bien orienté pour un spécialiste par l’interrogation seul… Il sera, et doit être rapidement confirmé par la comparaison de frottis vaginaux et dosages hormonaux.
Une femme de 40 ans, qui voit disparaître ses règles, se croit toujours enceinte.
L’insuffisance progestative apparente, rend pourtant cette éventualité bien improbable, car ce genre d’insuffisance qui n’est pas un facteur de fécondité dans la jeunesse a peu de chance de l’être après 40 ans.